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Les Flows de Maldoror (Deuxième Flow)

Les Flows de Maldoror

Deuxième Flow

Bar 1

Wesh, où qu’il est passé, ce premier flow de Maldoror, depuis qu’sa bouche, gavée de feuilles de belladone, l’a lâché à travers les royaumes de la vène, dans un moment d’réflexe bien dark, yo ? Où il est, ce flow… On capte pas vraiment, no cap. C’pas les arbres, ni l’vent qui l’ont gardé en otage. Et la morale, qui passait par là, elle a pas capté qu’elle avait, dans ces pages qui crament, un défenseur dar, elle l’a vu tracer, pas d’détour, direct vers les coins sombres et les fils planqués des consciences, bruv. Ce qu’on sait, c’est qu’depuis c’temps, l’keum avec sa gueule de crapaud, il s’reconnaît plus, il part en crise, vénère comme une bête des bois, fam. C’pas sa faute, wallah. Toujours, il a cru, les yeux baissés sous les fleurs de la modestie, qu’il était full bien, avec juste un p’tit bout d’mal. Moi, j’lui ai craché cash, en mettant son cœur et ses plans au clair, qu’en fait, il est full mal, avec juste un p’tit bout d’bien qu’les lois galèrent à pas laisser s’évaporer. J’veux pas qu’il ressente, moi qui lui apprends rien d’neuf, une honte éternelle pour mes vérités crues ; mais, c’vœu, il colle pas aux lois d’la nature. Ouais, j’arrache l’masque d’sa gueule traîtresse, pleine de boue, et j’fais tomber un à un, comme des billes d’ivoire sur un plateau d’argent, les mensonges sublimes qu’il s’raconte. Forcément, il va pas kiffer d’rester chill, même quand la raison dégage les ombres d’l’orgueil, wallah. C’est pour ça qu’le héros qu’j’pose dans l’game s’tape une haine à vie, en tapant l’humanité, qui s’pensait intouchable, par les failles d’tirades cheloues de bienfaisance ; elles s’entassent, comme du sable, dans ses bouquins, dont j’trouve parfois l’comique trop marrant, mais chiant, quand ma tête part en vrille. Il l’avait vu venir, lui. Ça suffit pas d’graver la bonté sur les murs des bibliothèques, fam. Ô keum, t’es là, à poil comme un ver, face à mon glaive en diamant ! Lâche ton délire, c’trop tard pour jouer l’fier : j’t’envoie ma prière, à genoux, habibi. Y’a un mec qui téma chaque move d’ta vie crade ; t’es piégé dans les filets d’sa perspicacité acharnée. Fais pas confiance, même s’il tourne l’dos — il t’téma ; fais pas confiance, même s’il ferme les yeux — il t’téma encore, bruv. Dur d’croire que tes plans et ta méchanceté pourraient dépasser l’imaginaire d’mon p’tit. Ses moindres coups tapent fort. Avec d’la prudence, on peut apprendre à c’ui qui croit pas l’savoir, que les loups et les brigands s’bouffent pas entre eux — p’têt pas leur style. Donc, file-lui sans peur l’soin d’ton existence : il la gérera à sa manière, no cap. Crois pas qu’il veut t’corriger quand il fait briller son délire au soleil — t’l’intéresses à peine, pour pas dire rien ; j’suis même pas à fond sur la vérité avec c’check léger. Nan, il kiffe t’faire mal, persuadé qu’tu vas d’venir aussi cruel que lui, et qu’tu l’suivras dans l’gouffre d’l’enfer quand l’heure sonnera. Sa place est déjà bookée, là où y’a une potence en fer, avec des chaînes et des carcans. Quand l’destin l’y traînera, c’piège dark aura jamais goûté une proie plus savoureuse, ni lui vu un spot plus parfait. On dirait que j’crache ça en mode daron, exprès, et l’humanité a pas l’droit d’se plaindre, wallah.


Bar 2

J’chope la plume pour monter c’deuxième flow… un truc arraché aux ailes d’un pygargue roux ! Mais… c’quoi l’délire avec mes doigts ? Les articulations restent bloquées, dès que j’me lance dans l’taff. Pourtant, j’ai grave besoin d’cracher… Impossible, yo ! J’te répète, j’ai besoin d’cracher mes pensées : j’ai l’droit, comme n’importe quel keum, d’me plier à c’te loi d’la nature… Nan, nan, la plume reste inerte !… Mate, check à travers les champs, l’éclair qui claque au loin. L’orage déchire l’ciel. Ça flotte… Ça flotte toujours… Ça drache grave !… La foudre a pété… elle s’est crashée sur ma fenêtre entrouverte, m’a séché par terre, tapé direct au front. Pauvre jeunot ! Ta gueule était déjà assez tunée par des rides précoces et une difformité d’naissance, pas b’soin d’cette longue cicatrice sulfurée en plus ! (J’fais genre la plaie est khalass, mais ça va pas s’faire d’si tôt, fam.) Pourquoi c’t’orage, et pourquoi mes doigts sont gelés ? C’est un signal d’en haut pour m’bloquer d’cracher, et m’faire capter c’que j’risque en lâchant l’venin d’ma bouche carrée ? Mais, c’t’orage m’a pas fait flipper, bruv. Une légion d’orages, ça m’ferait quoi, no cap ! Ces keufs d’la police céleste kiffent trop leur sale boulot, si j’juge vite fait par mon front défoncé. J’vais pas dire merci au Boss pour son tir de ouf ; il a balancé la foudre pile pour couper ma gueule en deux, à partir du front, là où ça craint l’plus : qu’un autre aille l’kiffer ! Mais les orages s’attaquent à un keum plus dar qu’eux. Donc, Éternel chelou, avec ta gueule de serpiste, t’as cru qu’c’était pas assez d’coincer mon âme entre la folie et des pensées d’vène qui tuent à petit feu, fallait qu’tu fasses péter une coupe de sang d’mon front après un plan bien cogité, wallah !… Mais, qui t’parle, là ? Tu sais qu’j’t’kiffe pas, qu’au contraire, j’te hais : pourquoi tu laces ? Quand ton délire va arrêter d’se couvrir d’bizarrerie ? Cause-moi cash, comme à un habibi : tu captes pas, à la fin, qu’tu montres, dans ta chasse dégueu, un zèle naïf, qu’aucun d’tes séraphins oserait claquer comme complètement ridicule ? C’est quoi ta vène ? Sache que si tu m’laissais kiffer à l’abri d’tes poursuites, j’te devrais du respect… Allez, Sultan, avec ta langue, khalass c’sang qui salit l’parquet. L’bandage est khalass : mon front étanché a été lavé avec d’l’eau salée, et j’ai croisé des bandelettes sur ma gueule. L’bilan, c’pas ouf : quatre chemises pleines d’sang et deux mouchoirs. On croirait pas, d’première, que Maldoror avait autant d’sang dans ses veines ; sa gueule brille juste d’une lueur de macchabée. Mais, c’est comme ça, no cap. P’têt qu’c’est presque tout l’sang qu’son corps pouvait porter, et y’en reste plus des masses. Assez, assez, clébard gourmand ; laisse l’parquet comme il est, t’as l’ventre blindé. Faut pas continuer d’siphonner ; sinon, tu vas gerber rapido. T’es bien calé, va pioncer dans ta niche ; estime-toi kiffer l’bonheur ; t’penseras pas à la dalle pendant trois jours immenses, grâce aux globules qu’t’as siphonnés dans ton gosier, avec un kiff sérieux. Toi, Léman, chope un balai ; j’voudrais aussi en prendre un, mais j’ai pas l’juice. Tu captes, hein, que j’ai pas l’juice ? Range tes larmes ; sinon, j’croirais qu’t’as pas l’cran d’téma, chill, la grosse balafre, causée par un supplice déjà paumé dans l’vieux temps. Va chercher deux seaux d’eau à la fontaine. Une fois l’parquet lavé, tu mettras ces linges dans la pièce d’à côté. Si la blanchisseuse passe ce soir, comme prévu, tu lui fileras ; mais, vu qu’ça drache grave depuis une heure et qu’ça continue, j’pense pas qu’elle sorte de son cantoche ; elle viendra demain matin, alors. Si elle d’mande d’où vient tout c’sang, t’es pas obligé d’lui causer. Oh, j’suis naze ! Pas grave ; j’trouverai quand même l’juice pour lever c’stylo, et l’cran pour creuser mes pensées. Qu’est-c’qu’il gagne, l’Créateur, à m’saouler comme si j’étais un môme, avec un orage qui balance la foudre ? J’persiste dans mon délire d’cracher. Ces bandelettes m’saoulent, et l’air d’ma chambre schlingue l’sang…


Bar 3

Wesh, qu’ça arrive jamais l’jour où Lohengrin et moi, on trace dans la rue, côte à côte, sans s’téma, en s’frôlant l’coude, comme deux keums pressés ! Wallah, qu’on m’laisse m’barrer à jamais loin d’cette idée cheloue ! L’Éternel a kiffé l’monde tel qu’il est : il montrerait grave d’la sagacité si, l’temps d’un instant pour défoncer la tête d’une meuf avec un marteau, il zappait sa majesté sidérale, pour nous lâcher les mystères qui étouffent notre existence, comme un poisson au fond d’une barque, bruv. Mais, il est grand et noble ; il nous fume avec la puissance de ses plans ; s’il causait avec les keums, toutes les hontes lui pèteraient à la gueule. Mais… naze que t’es ! Pourquoi tu rougis pas ? C’pas assez qu’l’armée des douleurs physiques et morales qui nous entoure ait été spawnée : l’secret d’notre destin en lambeaux nous est pas lâché. J’le connais, l’Boss… et lui, aussi, doit m’capter. Si, par hasard, on trace sur l’même sentier, son téma aiguisé m’spot de loin : il chope un chemin d’traverse, pour esquiver l’triple dard en platine qu’la nature m’a filé comme langue, habibi ! Tu m’ferais kiffer, ô Créateur, d’me laisser cracher mes vibes. En maniant des ironies terribles, avec une main béton et glacée, j’te préviens qu’mon cœur va porter assez d’juice pour t’clasher jusqu’à la fin d’mon existence. J’vais taper ta carcasse creuse ; mais, si dar, que j’m’engage à en faire péter les dernières miettes d’sagacité qu’t’as pas voulu lâcher aux keums, parce que t’étais jaloux d’les rendre égaux à toi, et qu’t’avais planqué culotté dans tes boyaux, bandit slick, comme si tu savais pas qu’un jour ou l’autre, j’les aurais captées avec mon téma toujours ouvert, chopées, et partagées avec mes potes. J’ai fait comme j’crache, et maintenant, ils t’flippent plus ; ils dealent avec toi, d’égal à égal. Balance-moi la mort, pour faire regretter mon cran : j’découvre ma poitrine et j’attends avec humilité. Montrez-vous donc, envergures pochettes de châtiments éternels !… shows too much d’attributs trop hypés ! Il a prouvé qu’il peut pas bloquer l’flow d’mon sang qui l’provoque. Pourtant, j’ai des preuves qu’il lâche pas d’sécher l’souffle d’autres keums, en pleine jeunesse, quand ils ont à peine kiffé les kiffs d’la vie. C’est juste dégueu ; mais, juste selon mon avis faible, no cap ! J’ai vu l’Boss, chauffant sa cruauté inutile, claquer des incendies où crevaient les vieux et les mômes ! C’pas moi qui lance l’clash ; c’est lui qui m’force à l’faire spinner, comme une toupie, avec un fouet aux cordes d’acier. C’pas lui qui m’file des accusations contre lui-même ? Ma verve flippante s’arrêtera pas ! Elle s’gave des cauchemars délirants qui cassent mes nuits blanches. C’est à cause d’Lohengrin qu’tout c’qui précède a été craché ; revenons à lui, alors. De peur qu’il devienne plus tard comme les autres keums, j’avais d’abord prévu d’le fumer à coups d’couteau, quand il aurait passé l’âge d’pureté. Mais, j’ai capté, et j’ai lâché mon plan sagement à temps. Il capte pas qu’sa vie a été en péril pendant un quart d’heure. Tout était prêt, et l’couteau était chopé. Ce stylet était stylé, parce que j’kiffe la classe même dans les outils d’la mort ; mais il était long et aiguisé. Une seule blessure au cou, en tapant bien une artère carotide, et j’crois qu’ça aurait fait l’job. J’suis kiffé d’ma vibe ; j’m’serais regretté après. Donc, Lohengrin, fais c’que tu veux, agis comme ça t’chante, lock-moi toute ma vie dans une taule sombre, avec des scorpions comme potes d’ma taule, ou arrache-moi un téma jusqu’à c’qu’il tombe par terre, j’te ferai jamais l’moindre reproche ; j’suis à toi, j’t’appartiens, j’kiffe plus pour moi. La douleur qu’tu m’feras s’ra pas au même level qu’le kiff d’savoir qu’celui qui m’tape, avec ses mains mortelles, est trempé dans une vibe plus sacrée qu’celle d’ses potes ! Ouais, c’est encore chido d’lâcher sa vie pour un keum, et d’garder l’espoir qu’tous les keums sont pas salauds, vu qu’y en a un, enfin, qui a su chopper, d’force, les méfiances parano d’ma vibe amère !…


Bar 4

Minuit pile ; on téma plus un seul omnibus d’la Bastille à la Madeleine. J’me goure ; en v’là un qui pop d’un coup, comme s’il sortait d’sous terre, yo. Les quelques keums encore dans l’coin l’matent grave ; parce qu’il a l’air d’matcher à aucun autre. Posés à l’impériale, y’a des keums avec l’téma figé, genre poisson crevé. Ils sont collés les uns cont’ les autres, on dirait qu’ils ont perdu la vie ; mais, sinon, l’nombre max est pas dépassé, no cap. Quand l’cocher balance un coup d’fouet sur ses canassons, on dirait l’fouet qui fait bouger son bras, pas son bras qui gère l’fouet. C’quoi c’crew d’keums chelous et muets ? Des keums d’la lune ? Y’a des moments où t’kifferais l’croire ; mais, ils matchent plus à des macchabées. L’omnibus, speed pour choper la dernière halte, bouffe l’espace, fait grincer l’pavé… Il s’barre !… Mais, une masse cheloue l’chasse avec vène, sur ses traces, au milieu d’la poussière

« Stop, j’vous kiffe ; stop… mes cannes sont éclatées d’avoir traîné toute la journée… j’ai pas bouffé depuis hier… mes darons m’ont lâché… j’sais plus quoi faire… j’veux rentrer au cantoche, j’y s’rais vite si vous m’filiez une place… j’suis un p’tit môme d’huit piges, j’ai trust en vous… » 

Il s’barre !… Il s’barre !… Mais, une masse cheloue l’chasse avec vène, sur ses traces, au milieu d’la poussière. Un d’ces keums, avec l’téma glacé, balance un coup d’coude à son pote, genre vénère d’ces cris clairs qui montent jusqu’à son esgourde. L’autre baisse la tête, à peine, pour valider, et s’replonge dans l’chill d’son délire perso, comme une tortue dans sa coquille. Tout dans les gueules des autres keums montre les mêmes vibes qu’les deux premiers. Les cris s’font encore capter deux-trois minutes, plus aigus chaque seconde. On téma des fenêtres s’ouvrir sur l’boulevard, une gueule flippée, une lampe à la main, mate la chaussée, puis claque l’volet à fond, pour plus pop… Il s’barre !… Il s’barre !… Mais, une masse cheloue l’chasse avec vène, sur ses traces, au milieu d’la poussière. Seul, un jeune keum, perdu dans ses délires, au milieu d’ces types d’pierre, a l’air d’kiffer d’la pitié pour l’galère du môme. Pour l’môme, qui croit pouvoir l’choper avec ses p’tites cannes éclatées, il flippe d’lâcher un mot ; parce que les autres keums lui jettent des témas d’mépris et d’boss, et il sait qu’il peut rien contre tous, bruv. L’coude sur les cannes, la tête dans les paluches, il s’cogite, shook, si c’est vraiment c’qu’on appelle la charité humaine. Il pige qu’c’est qu’un mot bidon, qu’on trouve plus même dans l’dico d’la poésie, et assume cash son gaffe. Il s’raconte : « Ouais, pourquoi s’kiffer pour un p’tit môme ? Laissons-le en plan. » Pourtant, une larme chaude a coulé sur la joue d’ce jeunot, qui vient d’clasher. Il passe dur la paluche sur son front, comme pour dégager un nuage qui brouille sa tête. Il s’galère, mais pour rien, dans l’siècle où il s’est fait balancer ; il sent qu’il est pas à sa place, mais il peut pas s’barrer. Taule hardcore ! Destin dégueu ! Lombano, j’suis kiffé d’toi depuis c’jour, habibi ! J’continuais d’t’téma, pendant qu’ma gueule montrait l’même chill qu’les autres keums. L’jeunot s’lève, dans un élan d’vène, et veut s’barrer, pour pas être lié, même sans l’vouloir, à une sale action. J’lui balance un signe, et il s’replace à côté d’moi… Il s’barre !… Il s’barre !… Mais, une masse cheloue l’chasse avec vène, sur ses traces, au milieu d’la poussière. Les cris s’coupent d’un coup ; parce que l’môme a tapé l’pied contre un pavé qui dépasse, et s’est fait une plaie à la tête en s’cassant. L’omnibus a ghosté à l’horizon, et on téma plus qu’la rue vide… Il s’barre !… Il s’barre !… Mais, une masse cheloue l’chasse plus avec vène, sur ses traces, au milieu d’la poussière. Matez c’keum des rues qui passe, penché sur sa lampe toute faiblarde ; y’a plus d’cœur en lui qu’dans tous ses potes d’l’omnibus. Il vient d’choper l’môme ; soyez sûrs qu’il va l’soigner, et l’lâchera pas, comme l’ont fait ses darons. Il s’barre !… Il s’barre !… Mais, d’l’endroit où il est, l’téma aiguisé du keum des rues l’chasse avec vène, sur ses traces, au milieu d’la poussière !… Crew con et débile ! Tu vas regretter d’te comporter comme ça. C’est moi qui t’le crache. Tu vas regretter, yalla ! tu vas regretter. Ma poésie va s’résumer à clasher, par tous les moyens, l’keum, c’te bête hardcore, et l’Boss, qui aurait pas dû spawner une saleté pareille. Les bouquins vont s’stacker sur les bouquins, jusqu’à la fin d’ma vie, et, pourtant, on y captera qu’cette seule vibe, toujours dans ma tête !


Bar 5

En faisant ma balade quotidienne, tous les jours, j’traçais dans une rue serrée ; tous les jours, une meuf fine, dix piges, m’collait, à distance, avec classe, le long d’cette rue, en m’matant avec des témas cool et curieux. Elle était balèze pour son âge, avec une taille fine. Des cheveux noirs épais, split en deux sur la tête, coulaient en tresses libres sur des carrures blanches. Un jour, elle m’collait comme d’hab ; les bras costauds d’une meuf du tierquar l’ont chopée par les cheveux, comme un tornado chope une feuille, ont balancé deux tartes violentes sur une joue fière et muette, et l’ont tirée dans l’cantoche, cette âme paumée, bruv. Pour rien, j’faisais l’chill ; elle loupait jamais d’m’coller avec sa présence relou. Quand j’switchais dans une autre rue pour tracer, elle s’bloquait, en s’galérant grave sur elle-même, au bout d’cette rue serrée, figée comme la statue du Silence, et continuait d’téma devant, jusqu’à c’que j’ghoste. Une fois, c’te meuf m’a passé devant dans la rue, et a tracé devant moi. Si j’speedais pour la doubler, elle sprintait presque pour garder la distance égale ; mais, si j’calmais l’pas, pour qu’y ait un espace assez large entre elle et moi, alors, elle l’calmait aussi, et y mettait la classe d’l’enfance. Arrivée au bout d’la rue, elle s’tourna doucement, d’manière à m’bloquer l’passage. J’ai pas eu l’temps d’m’barrer, et j’me suis planté devant sa gueule. Elle avait les témas bouffis et rouges. J’captais facile qu’elle voulait m’causer, mais qu’elle savait pas comment s’y prendre. Devenue d’un coup blanche comme un macchabée, elle m’a lâché : « Vous auriez la gentillesse d’m’dire quelle heure il est ? » J’lui ai dit que j’portais pas d’toquante, et j’me suis barré rapido, bruv. Depuis c’jour, môme à l’délire stressé et précoce, t’as plus capté, dans la rue serrée, l’jeune keum chelou qui tapait dur, avec sa pompe lourde, l’pavé des coins tordus. L’vibe d’cette comète brûlante brillera plus, comme un sujet d’kiff hardcore et dark, sur la façade d’ton téma dég ; et, tu cogiteras souvent, trop souvent, p’têt toujours, à c’ui qui s’kiffait pas des galères ni des kiffs d’la vie d’today, et traçait au pif, avec une gueule méchamment crevée, les cheveux en pics, la vibe bancale, et les bras flottant à l’aveugle dans les eaux moqueuses d’l’éther, comme pour y choper la prise gore d’l’espoir, secouée non-stop, à travers les énormes zones d’l’espace, par l’bulldozer sans pitié d’la fatalité. Tu m’capteras plus, et j’te capterai plus !… Qui sait ? P’têt qu’c’te meuf était pas c’qu’elle frontait. Sous une vibe pure, elle planquait p’têt une combine ouf, l’poids d’dix-huit piges, et l’vibe du vice. On a vu des hustlers d’amour s’barrer avec kiff des îles UK, et traverser l’détroit. Elles ouvraient leurs ailes, en spinnant, en crews dorés, devant la lumière parisienne ; et, quand tu les captais, tu lâchais : « Mais elles sont encore mômes ; elles ont pas plus d’dix ou douze piges. » En vrai, elles en avaient vingt, no cap. Oh ! dans c’te idée, fucked soient les détours d’cette rue dark ! Dégueu ! dégueu ! c’qui s’y passe. J’crois qu’sa daronne l’a tapée parce qu’elle gérait pas son hustle avec assez d’skill. P’têt qu’c’était qu’un môme, et là, la daronne est encore plus en tort. Moi, j’veux pas kiffer c’te idée, c’est qu’une théorie, et j’kiffe viber avec c’vibe épique, une âme qui s’lâche trop tôt… Ah ! capte, meuf, j’t’conseille d’plus pop devant mes témas, si j’retrace dans la rue serrée. Ça pourrait t’faire mal cher ! Déjà l’sang et la vène m’grimpent à la tête, en vagues chaudes. Moi, être assez cool pour kiffer mes potes ? Nan, nan ! J’l’ai décidé depuis l’jour d’ma drop ! Ils m’kiffent pas, eux, no cap ! On captera les mondes s’péter, l’pierre slider, comme un piaf, sur la vague des flots, avant qu’j’chope la paluche dégueu d’un keum. Dégagedégage, c’te paluche !… Meuf, t’es pas un ange, et tu finiras, au final, comme les autres meufs. Nan, nan, j’t’kiffe ; pop plus devant mes arcades vénères et tordus. Dans un moment d’délire, j’pourrais t’choper les bras, les vriller comme un linge clean qu’on presse, ou les péter avec fracas, comme deux bouts secs, et t’les faire bouffer, en tapant d’la force. J’pourrais, en chopant ta tête entre mes paluches, avec un air doux, planter mes doigts gourmands dans les bouts d’ton cerveau pur, pour en sortir, l’smile aux lèvres, une graisse qui claque pour cleaner mes témas, éclatés par l’nuit blanche éternelle d’la vie. J’pourrais, en cousant tes témas avec une pointe, t’couper du show d’l’univers, et t’laisser dans l’galère d’capter ton sentier ; c’pas moi qui t’guiderai, habibi. J’pourrais, en hissant ton frame pur avec un bras d’acier, t’choper par les cannes, t’spinner autour d’moi, comme une fronde, charger mes juices en traçant la dernière courbe, et t’balancer contre l’mur. Chaque goutte d’sang éclaboussera sur une poitrine humaine, pour faire flipper les keums, et poser devant eux l’exemple d’ma cruauté ! Ils s’déchireront non-stop des bouts et des bouts d’viande ; mais, la goutte d’sang reste indélébile, à la même place, et shinera comme un caillou. Chill, j’filerai à une demi-douzaine d’crew l’mission d’proteger les restes sacrés d’ton frame, et d’les sauver d’la dalle des clébars gourmands. Sûr, l’frame est resté collé sur l’mur, comme une poire prête, et est pas crashé par terre ; mais, les clébars savent bondir haut, si on check pas, wallah.


Bar 6

C’môme, posé sur un banc du jardin des Tuileries, genre qu’il est cool ! Ses témas audacieux visent un truc invisible, loin dans l’vide. Il doit pas avoir plus d’huit piges, et pourtant, il s’kiffe pas, comme ça irait. Au moins, il devrait se marrer et traîner avec un pote, au lieu d’rester solo ; mais, c’pas son vibe, bruv. C’môme, posé sur un banc du jardin des Tuileries, genre qu’il est cool ! Un keum, poussé par un plan chelou, vient s’poser à côté d’lui, sur l’même banc, avec des vibes louches. C’est qui ? J’ai pas b’soin d’te l’cracher ; tu vas l’capter à sa causerie tordue. Matons-les, cassons pas leur délire :

— À quoi tu cogitais, môme ?

— J’cogitais au paradis.

— Pas b’soin d’cogiter au paradis ; c’est déjà assez d’cogiter à la terre. T’es crevé d’kiffer la vie, toi, qui viens juste d’drop ?

Nan, mais tout l’monde kiffe l’paradis à la terre.

Ouais, pas moi, habibi. Vu qu’le paradis a été créé par le Boss, comme la terre, capte qu’tu vas y croiser les mêmes galères qu’ici. Après ta fin, tu s’ras pas payé selon tes efforts ; vu que si on t’balance des injustices sur c’te terre (et tu vas l’capter, par vécu, plus tard), y’a pas d’logique pour qu’dans l’autre vie, on t’en balance pas aussi. C’que t’as d’mieux à faire, c’est d’lâcher le Boss, et d’te régler toi-même, vu qu’on t’la bloque. Si un d’tes potes t’clashait, t’serais pas kiffé d’le fumer ?

— Mais, c’est interdit.

— C’est pas si interdit qu’tu penses. Faut juste pas t’faire choper. La règle qu’les lois filent, ça vaut rien ; c’est la vibe d’l’clashé qui pèse. Si tu haïssais un d’tes potes, t’serais pas dég d’cogiter qu’à chaque moment t’as sa tête devant tes témas ?

— C’est vrai, no cap.

— Voilà donc un d’tes potes qui t’rendrait dég toute ta vie ; vu qu’en captant qu’ta vène est juste chill, il lâchera pas d’se narguer d’toi, et d’te faire du mal sans risque. Y’a qu’un plan pour khalass c’te vibe ; c’est d’te dégager d’ton hater. Voilà où j’voulais t’emmener, pour t’faire capter sur quelles règles est basée la game d’now. Chacun doit s’régler lui-même, sinon c’est qu’un boloss. C’ui qui gagne la win sur ses potes, c’est l’plus malin et l’plus dar. Tu voudrais pas un jour run tes potes ?

Ouais, ouais.

— Sois donc l’plus dar et l’plus malin. T’es encore trop petit pour être l’plus dar ; mais, dès now, tu peux balancer la combine, l’outil l’plus stylé des keums de crack. Quand l’berger David a tapé l’géant Goliath en plein front avec une caillou balancée par la fronde, c’est pas ouf d’capter qu’c’est juste par la combine qu’David a fumé son hater, et que si, au contraire, ils s’étaient clashé corps à corps, l’géant l’aurait défoncé comme une mouche ? C’est l’même deal pour toi. À clash direct, tu pourras jamais fumer les keums qu’tu veux run ; mais, avec la combine, tu peux clasher solo contre tous. Tu kiffes les thunes, les baraques stylées et la fame ? Ou tu m’as baratiné quand tu m’as lâché ces rêves classes ?

Nan, nan, j’t’ai pas baratiné. Mais, j’voudrais choper c’que j’kiffe par d’autres plans.

— Alors, tu choperas rien du tout. Les plans clean et soft mènent à que dalle. Faut balancer des outils plus puissants et des combines plus malignes. Avant qu’tu sois famous par ta clean vibe et qu’tu chopes ton goal, cent autres auront l’temps d’claquer des moves par-d’ssus ton back, et d’taper au bout d’la game avant toi, d’telle vibe qu’y aura plus d’spot pour tes vibes limitées. Faut savoir capter, avec plus d’style, l’futur du now. T’as jamais capté parler, par exemple, d’la fame ouf qu’filent les wins ? Et pourtant, les wins s’pop pas toutes seules. Faut balancer du sang, grave d’sang, pour les faire pop et les poser aux pieds des winners. Sans les macchabées et les bouts éclatés qu’tu captes dans la zone, où s’est déroulé clean l’massacre, y’aurait pas d’clash, et sans clash, y’aurait pas d’win. Tu captes qu’quand on veut d’venir famous, faut s’dive avec style dans des rivières d’sang, gavées par d’la viande à canon. L’goal valide l’plan. La première étape, pour d’venir famous, c’est d’avoir d’la thune. Vu qu’t’en as pas, faudra fumer pour en gratter ; mais, comme t’es pas assez dar pour gérer l’lame, fais-toi pickpocket, en attendant qu’tes muscles bulk. Et pour qu’ils bulk plus vite, j’te kiffe d’faire d’la muscu deux fois par jour, une heure l’matin, une heure l’soir. D’cette vibe, tu pourras tenter l’délire, avec un win sûr, dès quinze piges, au lieu d’attendre jusqu’à vingt. L’kiff d’la fame valide tout, et p’têt, plus tard, boss d’tes potes, tu leur fileras presque autant d’kiff qu’tu leur as balancé d’galère au start !…

Maldoror capte qu’le juice chauffe dans la caboche d’son jeune pote ; ses narines sont bouffies, et ses lèvres crachent une mousse fine blanche. Il lui check l’battement ; les vibes sont speed. La chauffe a chopé c’frame fragile. Il flippe les suites d’ses mots ; il s’barre, l’dég, vénère d’pas avoir pu causer plus longtemps avec c’môme. Quand, à l’âge adulte, c’est si galère d’gérer les vibes, partagé entre l’clean et l’sale, c’est quoi dans un esprit, encore plein d’noob vibe ? Et quelle dose d’juice en plus ça lui faut pas ? L’môme en s’ra sorti pour zoner au lit trois jours. Pourvu qu’le vibe daronne file la chill dans c’te âme fragile, coquille fine d’une stylée âme, fam !


Bar 7

Là, dans un spot entouré d’roses, dort l’hermaphrodite, à fond crashé sur l’herbe, mouillé d’ses larmes. La clair a libéré son disque des clouds, et touche avec ses rayons faibles c’te gueule douce d’jeunot, bruv. Ses vibes montrent l’force la plus mec, en même temps qu’la classe d’une pure divine. Rien semble normal chez lui, même pas les biscotos d’son frame, qui s’taillent un chemin à travers les courbes stylées d’vibes féminines. Il a l’bras plié sur l’caboche, l’autre paluche posée contre la poitrine, comme pour calmer les vibes d’un cœur locké à toutes les confidences, et lourd du poids d’un délire forever.

Crevé d’la vie, et gêné d’traîner parmi des keums qui lui matchent pas, l’dég a chopé son vibe, et il trace solo, comme l’clodo d’la zone. Comment il chope d’quoi kiffer ? Des keums cool checkent d’près sur lui, sans qu’il capte c’te watch, et l’lâchent pas : il est si chill ! il est si posé !

Souvent il cause un peu avec ceux qui ont l’vibe soft, sans leur choper la paluche, et s’tient à distance, par flippe d’un risque chelou. Si on lui lâche pourquoi il a kiffé la solo comme pote, ses témas s’montent vers l’paradis, et bloquent avec galère une goutte d’blame contre la Providence ; mais, il cause pas à c’te demande relou, qui balance, dans la blancheur d’ses témas, l’blush d’la rose matinale.
Si l’causerie s’traîne, il d’vient stressé, check les témas vers les quatre coins d’l’horizon, comme pour barrer la vibe d’un hater chelou qui s’rapproche, balance d’la paluche un bye rapido, s’barre sur les vibes d’sa honte en alerte, et ghoste dans la forêt. On l’capte souvent pour un ouf.

Un jour, quatre keums cagoulés, qui avaient reçu des missions, s’sont tapés sur lui et l’ont attaché béton, d’manière qu’il pouvait bouger que les cannes. L’lanière a tapé ses dures cordes sur son back, et ils lui ont dit d’tracer rapido vers la route qui mène à Bicêtre. Il s’est mis à smiler en encaissant les hits, et leur a causé avec grave d’cœur, d’cerveau sur plein d’savoirs humains qu’il avait bossés et qui claquaient une culture ouf chez c’ui qui avait pas encore passé l’début d’la prime, et sur les sorts d’l’humanité où il a lâché full la classe stylée d’son vibe, que ses keufs, flippés jusqu’au juice d’l’move qu’ils avaient fait, ont détaché ses muscles éclatés, s’sont jetés à ses cannes, en kiffant un sorry qui fut filé, et s’sont barrés, avec les vibes d’une vénération qu’on file pas souvent aux keums.

Depuis c’t’délire, dont on a causé grave, son délire fut capté par tout l’monde, mais on joue l’pas capter, pour pas booster ses galères ; et l’gouv lui file une thune classe, pour lui faire zapper qu’un instant on a voulu l’foutre d’force, sans check avant, dans un asile d’oufs. Lui, il claque la moitié d’sa thune ; l’reste, il l’file aux clodos.

Quand il capte un keum et une meuf qui traînent dans une rue d’platanes, il sent son frame s’splitter en deux d’bas en haut, et chaque bout tracer serrer un des keums ; mais, c’est qu’une hallu, et la logique repasse rapido l’boss. C’est pourquoi, il mixe pas sa vibe, ni parmi les keums, ni parmi les meufs ; car, sa honte ouf, qui a pop dans c’t’délire qu’il est qu’un freak, l’bloque d’filer sa vibe chaude à n’importe qui. Il penserait s’salir, et il penserait salir les autres. Son fierté lui martèle c’t’règle : « Chacun chill dans sa vibe. » Son fierté, j’ai dit, parce qu’il flippe qu’en mixant sa vie à un keum ou une meuf, on lui blame tôt ou tard, comme une gaffe ouf, la vibe d’son corps. Alors, il s’replie dans son ego, touché par c’te idée sale qui vient qu’d’lui, et il tient à chill solo, au milieu des galères, et sans chill.
Là, dans un spot entouré d’roses, dort l’hermaphrodite, à fond crashé sur l’herbe, mouillé d’ses larmes. Les piafs, réveillés, matent avec kiff c’te gueule triste, à travers les bouts des pins, et l’rossignol veut pas lâcher ses sons d’cristal. L’forêt est d’venue sacrée comme une tombe, par la vibe nuit d’l’hermaphrodite dég.

Ô keum paumé, par ton vibe d’délire qui t’a fait lâcher ton daron et ta daronne, dès l’âge l’plus jeune ; par les galères qu’la dalle t’a filées, dans l’désert ; par ta patrie qu’tu traques p’têt, après avoir zoné grave, banni, dans des spots chelous ; par ton ride, ton loyal homie, qui a encaissé, avec toi, l’ban et l’galère des vibes qu’t’faisait tracer ta vibe libre ; par la classe qu’filent aux keums les trips sur des spots loin et des vagues chelous, au milieu des ice froids, ou sous l’vibe d’un sun chaud, frôle pas avec ta paluche, comme avec un vibe d’la brise, ces locks d’cheveux, éparpillées sur l’sol, qui s’mixent à l’gazon vert.

Recule d’quelques pas, et t’feras mieux comme ça. C’te chevelure est sacrée ; c’est l’hermaphrodite lui-même qui l’a kiffé. Il veut pas qu’des lèvres humaines kissent avec respect ses locks, stylés par l’vibe d’la montagne, pas plus qu’son caboche, qui shine, en c’moment, comme les stars du ciel. Mais, vaut mieux capter qu’c’est une star elle-même qui est tombée d’son track, en coupant l’vide, sur c’te caboche king, qu’elle frame avec sa shine d’caillou, comme d’une halo.

La night, dégageant du doigt sa dég, s’met d’tous ses vibes pour kiffer l’crash d’cette vibe d’la honte, d’cette pic clean d’l’pureté des purs : l’buzz des bêtes est plus faible. Les bouts lean sur lui leur hauteur épaisse, pour l’protéger d’la rosée, et la brise, faisant vibrer les strings d’sa harpe stylée, balance ses sons chill, à travers l’calme global, vers ces témas fermées, qui kiffent mater, figées, au show rythmé des sphères en l’air.

Il dream qu’il est kiffé ; que sa vibe physique a switché ; ou qu’au moins, il s’est fly sur un cloud violet, vers une autre zone, peuplée par des keums d’la même vibe qu’lui. Man ! que son délire s’traîne jusqu’au wake d’l’matin ! Il dream que les roses bougent autour d’lui en cercle, comme des vibes ouf, et l’gavent d’leurs odeurs douces, pendant qu’il spit un track d’love, entre les arms d’un keum humain d’une vibe ouf. Mais, c’est qu’une brume sombre qu’ses arms serrent ; et, quand il s’wakera, ses arms serreront plus rien.

Wake pas, hermaphrodite ; wake pas encore, j’t’kiffe. Pourquoi tu m’trust pas ? Crashcrash forever. Que ta poitrine s’bouge, en traquant l’dream chelou du kiff, j’te l’kiffe ; mais, flip pas tes témas. Man ! flip pas tes témas ! J’veux t’barrer comme ça, pour pas mater ton wake. P’têt un jour, avec un book fat, dans des feuilles touchantes, j’spitterai ton story, flippé d’c’qu’elle pack, et des leçons qui s’en sortent. Jusqu’now, j’ai pas pu ; car, à chaque fois qu’j’ai kiffé, des gouttes graves coulaient sur l’papier, et mes doigts shakaient, sans qu’ce soit d’old vibe. Mais, j’veux choper à la fin c’cran. J’suis vénère d’pas avoir plus d’guts qu’une meuf, et d’m’crash, comme une môme, à chaque fois qu’j’cogite à ta ouf galère. Crashcrash forever ; mais, flip pas tes témas. Man ! flip pas tes témas ! Peace, hermaphrodite ! Chaque jour, j’louperai pas d’kiffer l’paradis pour toi (si c’était pour moi, j’le kifferais pas). Que la chill soit dans ton cœur, bruv !


Bar 8

Quand une meuf à la vibe soprano lâche ses sons qui claquent et stylés, à l’écoute d’c’te flow humain, mes témas s’gavent d’une fire planquée et balancent des sparks qui piquent, pendant qu’dans mes esgourdes dirait qu’claque l’alarme d’la bastos, yo. D’où peut pop c’te dégoût grave pour tout c’qui touche à l’keum ? Si les sons s’fly des cordes d’un instru, j’mate avec kiff ces sons stylés qui s’barrent en rythme à travers les vibes chill d’l’air. L’écoute file à mes esgourdes qu’une vibe d’douceur qui melt les vibes et la tête ; un crash ouf drape d’ses vibes chelous, comme d’un rideau qui filtre la shine du jour, la force vive d’mes vibes et les juices balèzes d’mon délire. On dit qu’j’suis drop entre les arms d’la surdité ! Aux early vibes d’mon môme time, j’captais pas c’qu’on m’causait. Quand, avec les plus ouf galères, on a fait à m’school à causer, c’était juste, après avoir check sur une feuille c’qu’un keum griffait, qu’j’pouvais causer, à mon tour, la vibe d’mes délires. Un jour, jour fucked, j’poussais en style et pureté ; et tout l’monde kiffait le cerveau et la vibe du jeunot pur. Plein d’keums blusaient quand ils mataient ces vibes clean où ma vibe avait posé son spot. On s’roulait d’lui qu’avec respect, parce qu’on captait dans ses témas la vibe d’un pur. Mais nan, j’captais d’trop qu’les vibes kiffées d’la prime allaient pas shine forever, twistées en vibes ouf, sur sa caboche low-key et classe, qu’kissaient avec délire toutes les daronnes. Ça kickait à m’faire qu’le monde, avec son dôme starry d’sphères chill et relous, était p’têt pas c’que j’avais dream d’plus ouf. Un jour, donc, crevé d’taper d’la pompe l’chemin raide du trip terrestre, et d’m’tracer, bancal comme un keum déchiré, à travers les tunnels dark d’la vie, j’ai levé doucement mes témas dég, entourés d’un fat ring bleu, vers la courbe du ciel, et j’ai tenté, moi, si petit, d’cracker les secrets du paradis ! Captant pas c’que j’traquais, j’ai poussé ma téma flippée plus haut, plus haut encore, jusqu’à c’que j’capte un spot, fait d’merde humaine et d’gold, sur l’quel posait, avec un ego boloss, le frame drapé d’un drap crade d’hosto, c’ui qui s’call le Boss ! Il clutchait à la paluche le corps rotten d’un keum crevé, et l’balançait, en switch, des témas au nose et du nose à la bouche ; une fois à la bouche, tu captes c’qu’il faisait. Ses pompes trempaient dans une fat flaque d’juice en chauffe, à la surface d’laquelle popaient d’un coup, comme des vers dans l’merde d’chiottes, deux-trois caboches méfiantes, et qui redescendaient rapido, avec la speed d’la dart : un hit d’pompe, bien tapé sur l’bone du nose, était l’payoff capé d’la rebellion au règlement, causée par l’need d’kiffer un autre spot ; ouais, ces keums étaient pas des fish ! Hybrides max, ils flottaient entre deux vibes dans c’juice dégueu !… jusqu’à c’que, vide dans la paluche, le Boss chopât un autre keum par l’neck avec les front claws d’sa pompe, comme une pince, et l’hissât en l’ciel, hors d’la merde rouge, juice ouf ! Pour c’ui-là, il faisait comme l’autre. Il bouffait d’abord la caboche, les cannes et les arms, et en last l’corps, jusqu’à c’qu’y reste plus rien ; car, il crunchait les bones. Et ainsi, pendant les autres vibes d’son forever. Parfois il criait :

« J’vous ai fait ; donc j’ai l’pass d’faire d’vous c’que j’kiffe. Vous m’avez rien fait, j’cause pas l’reverse. J’vous fais galérer, et c’est pour mon kiff. »

Et il kickait sa bouffe dégueu, bougeant sa jaw basse, qui secouait sa barbe pleine d’cerveau. Ô keum, c’last détail t’donne pas faim ? Bouffe pas qui veut d’une telle cervelle, si stylée, toute fresh, chopée y’a qu’un quart dans la flaque aux fish. Muscles bloqués, throat shut, j’ai maté un peu c’show. Trois shots, j’ai presque crash à l’back, comme un keum qui encaisse une vibe trop ouf ; trois shots, j’ai fait à m’relever sur les pompes. Pas une vibe d’mon frame chillait ; et j’shakais, comme shake l’magma inside d’un volcan. À la fin, ma poitrine serrée, bloquée à push avec assez d’speed l’vibe qui file la vie, les lèvres d’ma bouche s’sont ouvertes, et j’ai lâché un scream… un scream si ouf… que j’l’ai capté ! Les chaînes d’mon esgourde s’sont pété rapido, l’drum a pop sous l’hit d’c’blast d’vibe sonore pushée loin d’moi avec juice, et un délire fresh s’est pop dans l’gear locké par la vibe. J’venais d’capter un sound ! Un fifth vibe s’popait en moi ! Mais, quel kiff j’pouvais choper d’une telle find ? Now, l’sound humain tapait à mon esgourde qu’avec la vibe d’galère qu’file la pitié pour une ouf galère. Quand un keum m’causait, j’flashais c’que j’avais capté, un jour, au-d’ssus des zones visibles, et la vibe d’mes vibes bloquées en un scream ouf, dont la vibe matchait c’ui d’mes potes ! J’bloquais à lui causer ; car, les galères balancées sur la faiblesse d’l’keum, dans c’te flaque dégueu d’rouge, défilaient devant ma caboche en hurlant comme des bêtes déchirées, et frôlaient d’leurs wings d’fire mes locks cramés. Plus tard, quand j’ai capté plus l’humanité, à c’te vibe d’pitié s’est mixée une vène ouf contre c’te beast daronne, dont les mômes durs kiffent que clasher et balancer l’galère. Culot du baratin ! ils causent qu’l’galère est chez eux qu’à la vibe rare !… Now, c’est khalass depuis grave ; depuis grave, j’cause à nobody. Ô vous, whoever, quand vous s’rez à côté d’moi, qu’les vibes d’votre throat lâchent pas d’son ; qu’votre gorge figée tente pas d’fumer l’rossignol ; et vous-même tentez rien pour m’lâcher votre vibe à la vibe d’la causerie. Tenez un calme sacré, qu’nada casse ; posez low-key vos paluches sur la poitrine, et baissez vos témas vers l’down. J’vous l’ai causé, depuis l’flash qui m’a fait capter la truth ouf, assez d’nightmares ont bouffé grave ma throat, pendant les nights et les days, pour avoir encore l’cran d’refaire, même par la tête, les galères qu’j’ai encaissé dans c’te vibe hell, qui m’chase non-stop d’son flash. Man — quand vous captez l’crash d’snow crash du haut d’la montagne froide ; la beast pleurer, au désert sec, d’la perte d’ses mômes ; l’storm faire son vibe ; l’keum hurler, dans la taule, l’avant-lame ; et l’bestiau hardcore causer, aux vagues d’la sea, ses wins sur les swimmers et les crashés, causez, ces vibes king sont-elles pas plus stylées qu’le smirk d’l’keum, bruv ?


Bar 9

Y’a c’bestiau qu’les keums nourrissent à leurs frais, yo. Ils lui doivent que que dalle, mais ils flippent grave. C’ui-là, qui kiffe pas l’vin mais kiffe l’sang, si tu l’cales pas avec c’qu’il need, pourrait, par un vibe chelou, d’venir aussi balèze qu’un éléphant, écraser les keums comme des épis. Faut mater comment on l’respecte, comment on l’entoure d’une vibe de clébard, comment on l’pose en haut d’la estime, au-d’ssus des bestioles d’la création. On lui file la caboche comme spot, et lui, clutch ses claws à la base des locks, avec classe. Plus tard, quand il est fat et qu’il tape dans l’vieux game, en copiant l’move d’un crew ancien, on l’fume, pour pas qu’il capte les coups d’la old vibe. On lui balance des funérailles ouf, comme à un boss, et l’caisse, qui l’emmène direct au couvercle d’la tombe, est carriée sur les épaules des top keums. Sur la terre mouillée qu’le creuseur retourne avec sa pelle maligne, on mixe des bars multicolores sur l’forever d’l’vibe, sur l’rien d’la vie, sur la vibe chelou d’la Providence, et l’marbre s’ferme, forever, sur c’te vie galère remplie, qui est plus qu’un macchabée. L’crew s’barre, et la night drape vite d’ses ombres les murs du cimetière.

Mais, kiffez, keums, d’sa perte qui fait mal. Voilà sa crew sans fin, qui roule, et dont il vous a filé large, pour qu’votre dég soit moins crade, et comme chill par la vibe cool d’ces mômes vénères, qui deviendront plus tard des poux stylés, pimpés d’une vibe qui claque, freaks à l’allure de sage. Il a couvés des tas d’œufs kiffés, avec son aile daronne, sur vos locks, secs par la suce hardcore d’ces étrangers qui font flipper. L’vibe est rapido popée, où les œufs ont pété. Flippez pas, ils traîneront pas à bulker, ces jeunots thinkers, à travers c’te vie quick. Ils bulkeront tellement, qu’ils vous l’feront capter, avec leurs claws et leurs suceurs.

Vous captez pas, vous autres, pourquoi ils bouffent pas les bones d’votre caboche, et qu’ils s’contentent d’sucer, avec leur pompe, l’jus d’votre sang. Hold up, j’vais vous l’causer : c’est parce qu’ils ont pas l’juice. Captez bien qu’si leur jaw matchait à leurs kiffs sans fin, l’cerveau, l’rétine des témas, la colonne, tout votre frame y passerait. Comme une goutte d’eau. Sur la caboche d’un jeune clodo des rues, matez, avec un scope, un pou qui bosse ; vous m’en causerez des news. Dég, ils sont petits, ces bandits des locks longs. Ils s’raient pas bons pour être soldats ; car, ils ont pas la taille niveau qu’la loi kiffe. Ils roulent avec l’crew tiny des jambes courtes, et les aveugles flippent pas à les classer parmi les micro. Dég au baleineau qui s’scrapperait contre un pou. Il s’ferait bouffer en un blink, malgré sa taille. Y resterait pas la queue pour causer l’news. L’éléphant s’laisse kiffer. L’pou, nan. J’vous kiffe pas d’tenter c’t’move risqué. Fais gaffe à vous, si votre paluche est poilue, ou qu’juste elle soit faite d’bones et d’viande. C’en est fini d’vos doigts. Ils pèteront comme s’ils étaient à la torture. La peau ghoste par un chelou truc. Les poux sont nuls à faire autant d’galère qu’leur délire en cogite. Si vous chopez un pou sur votre route, swerve votre chemin, et lui kissez pas les papilles d’la langue. Y vous popperait un drame. Ça s’est capté. Pas grave, j’suis déjà kiffé d’la dose d’galère qu’il t’file, ô crew humaine ; juste, j’kifferais qu’il t’en file plus.

Jusqu’à quand tu kifferas l’vibe pourri d’ce manitou, sourd à tes prières et aux gifts large qu’tu lui files en sacrifice pour calmer ? Mate, il est pas kiffé, c’manitou dégueu, des fat bols d’sang et d’cerveau qu’tu splash sur ses autels, pious pimpés d’vibes d’roses. Il est pas kiffé… car, les quakes et les storms roulent d’faire mal depuis l’start des trucs. Et pourtant, show stylé à mater, plus il joue chill, plus tu l’kiffes. On capte qu’tu flippes d’ses vibes qu’il planque ; et ton délire s’pose sur c’te idée, qu’une divinité d’une juice ouf peut seule flex autant d’shade envers les fidèles qui kiffent sa vibe. C’est pour ça qu’dans chaque spot, y’a des manitous divers, ici l’croco, là la love-slinger ; mais, quand y s’agit du pou, à c’nom sacré, kissin’ global les chaînes d’leur slave-game, tous les crews s’drop ensemble sur l’porch sacré, devant l’base d’l’idole cheloue et sang-thirsty. L’crew qui kifferait pas ses vibes d’rampage, et jouerait l’rebellion, ghosterait tôt ou tard d’la terre, comme une feuille d’fall, smoké par la vengeance du manitou no-chill.

Ô pou, à la pupille recroquevillée, tant qu’les rivières splashent leur flow dans les trous d’la sea ; tant qu’les stars rollent sur l’track d’leur orbite ; tant qu’le vide muet aura pas d’bord ; tant qu’l’humanité déchirera ses côtés par des clashs fatals ; tant qu’la justice divine balancera ses bolts no-chill sur c’rock selfish ; tant qu’l’keum blankera son Boss, et s’clownera d’lui, pas sans raison, en y mixant du shade, ton règne s’ra locké sur l’monde, et ta dynastie stretcher ses coils d’siècle en siècle. J’te salue, sun qui pop, homie sky-free, toi, l’hater ghost d’l’keum. Keep d’causer à la crasse d’s’linker avec lui dans des grips crades, et d’lui swear, par des promesses, pas griffées dans la poussière, qu’elle chillera sa ride-or-die fidèle jusqu’à l’forever. Kisse d’temps en temps la robe d’c’te fat impudique, en souvenir des moves clés qu’elle loupera pas d’te filer. Si elle baitait pas l’keum, avec ses courbes hot, probable qu’tu pourrais pas exister, toi, l’fruit d’c’t’hookup smart et lourd. Ô fils d’la crasse ! Cause à ta daronne qu’si elle lâche la piaule d’l’keum, traînant à travers des routes solo, seule et sans backup, elle captera son vie en péril. Que ses tripes, qui t’ont porté neuf mois dans leurs murs parfumés, s’émuvent un instant à l’idée des risques qu’courrait, par suite, leur sweet fruit, si chill et si calme, mais déjà froid et hardcore. Crasse, reine des empires, garde aux témas d’ma vène l’show d’l’croissance lente des muscles d’ta crew affamée. Pour taper c’goal, tu captes qu’t’as qu’à t’coller plus serré contre les côtés d’l’keum. Tu peux l’faire, sans drame pour la honte, vu qu’vous deux, vous êtes hitchés depuis grave.

Pour moi, s’il m’est kiffé d’drop quelques bars à c’t’track d’hype, j’causerai qu’j’ai fait bâtir une fosse, d’quarante lieues carrées, et d’une depth relative. C’est là qu’chille, dans sa pureté dégueu, une mine live d’poux. Elle remplit les bas-fonds d’la fosse, et snake ensuite, en fat veines denses, dans toutes les vibes. Voilà comment j’ai bâti c’te mine fake. J’ai chopé un pou meuf dans les locks d’l’humanité. On m’a capté m’crasher avec lui pendant trois nights d’affilée, et j’l’ai balancé dans la fosse. La souche humaine, qui aurait été nulle dans d’autres cas pareils, fut kiffée, c’te fois, par la fatalité ; et, au bout d’quelques jours, des milliers d’freaks, squirmin’ dans un knot serré d’muck, sont droppés à la shine. C’knot dégueu est d’venu, par l’temps, d’plus en plus fat, tout en chopant la vibe fluide du mercure, et s’splitta en plusieurs branches, qui s’gavent, now, en s’bouffant elles-mêmes (birth pèse plus qu’la mortalité), chaque fois qu’j’leur balance pas en bouffe un bâtard fresh drop, qu’sa daronne kiffait mort, ou un arm qu’j’vais trancher à une meuf, pendant la night, grâce au chloro. Tous les quinze piges, les crews d’poux, qui s’gavent d’keum, shrinkent d’une vibe lourde, et callent elles-mêmes, sans faille, l’vibe next d’leur full wipeout. Car, l’keum, plus smart qu’son hater, arrive à l’fumer. Alors, avec une pelle hell qui booste mes juices, j’yank d’cette mine sans fin des blocs d’poux, fat comme des montagnes, j’les pète à coups d’hache, et j’les haul, pendant les nights deep, dans les veines des villes. Là, au contact d’la heat humaine, ils s’meltent comme aux premiers jours d’leur formation dans les tunnels twistés d’la mine underground, s’creusent un lit dans l’gravier, et s’splashent en streams dans les cribs, comme des ghosts méchants. L’gardien d’la crib growle bas, car il lui semble qu’une squad d’keums inconnus perce les pores des murs, et droppe la flippe au chevet du crash. P’têt qu’vous avez pas, sans avoir capté, au moins, une fois dans vot’ vie, ces sortes d’growls qui piquent et longs. Avec ses témas nuls, il tente d’cracker l’dark d’la night ; car, son cerveau d’clébard capte pas ça. C’buzz l’vénère, et il capte qu’il est trahi. Des millions d’haters s’crashent ainsi, sur chaque ville, comme des clouds d’locustes. En voilà pour quinze piges. Ils scrapperont l’keum, en lui faisant des blessures qui piquent. Après c’stretch, j’en dropperai d’autres. Quand j’pète les blocs d’muck live, y peut pop qu’un chunk soit plus serré qu’un autre. Ses bits s’forcent avec vène d’split leur pack pour tracer galérer l’humanité ; mais, la cohésion tient dans sa dureté. Par une ultime convulsion, ils popent un effort si ouf, qu’la pierre, pouvant pas split ses vibes live, s’lance d’elle-même jusqu’au haut des airs, comme par un blast d’la poudre, et crash, en s’enfonçant béton sous l’sol. Parfois, l’paysan dreamy capte un aérolithe cut straight l’espace, en traçant, du côté du down, vers un champ d’maïs. Il capte pas d’où pop la pierre. Vous captez now, clean et short, l’explication du délire.

Si la terre était blanketée d’poux, comme d’grains d’sable l’shore d’la sea, l’crew humaine s’ferait smokée, grippée par des galères ouf. Quel show ! Moi, avec des wings d’ange, figé dans les airs, pour l’mater, bruv.


Bar 10

Yo, maths hardcore, j’vous ai pas zappées, depuis qu’vos leçons pointues, plus douces qu’du miel, ont glissé dans mon cœur comme une vibe fresh. Dès l’môme time, j’kiffais à mort siper à vot’ flow, plus vieux qu’le soleil, et j’traîne encore sur l’porche sacré d’vot’ temple lourd, moi, l’plus fidèle d’vos riders. Ma caboche était dans l’brouillard, un truc chelou, épais comme d’la fumée ; mais j’ai capté comment grimper saintement les marches jusqu’à vot’ autel, et vous avez viré c’voile dark, comme l’vent qui dégage un damier. À la place, vous avez droppé une froideur ouf, une caution béton et une logique no-chill. Avec l’jus d’vot’ lait boosté, mon cerveau s’est level up rapido, chopant des tailles fat dans c’te shine qui claque, qu’vous filez large à ceux qui vous kiffent vrai. Arithmétique ! Algèbre ! Géométrie ! Crew de ouf ! Triangle qui pète l’feu ! Le keum qui vous capte pas, c’est un boloss ! Il mérite une dérouillée max, parc’qu’y a du shade aveugle dans son chill ignorant. Mais c’ui qui vous pige et vous kiffe, il s’en bat des trucs d’la terre, il vibe vos délires magiques, et, porté par vos wings sombres, il veut juste s’envoler light, en spiralant vers l’ciel rond. La terre lui balance que des illusions et des ghosts chelous ; mais vous, maths clean, avec vos bars serrés et vos lois en fer, vous faites briller un reflet ouf d’la vérité ultime qu’on capte dans l’flow d’l’univers.

Mais l’vibe qui vous entoure, surtout montré par l’carré parfait, l’pote d’Pythagore, c’est encore plus dar. Le Big Man s’est montré full, lui et ses traits, dans c’grind épique où il a yanké vos stashes d’théorèmes et vos shines stylés des tripes du chaos. Old-school ou now, plein d’têtes balèzes ont flippé leur génie en matant vos shapes symboliques griffées sur du papier bouillant, genre codes mystérieux qui respirent low-key, que l’crew lambda pige pas. C’que des drops lourds d’axiomes et d’glyphs forever, qui kiffaient avant l’univers et tiendront après. Ça s’demande, penché sur l’bord d’un point d’interro fatal, comment les maths packent autant d’grandeur ouf et d’truth béton, alors qu’en stackant avec l’keum, y’a qu’du fake ego et du baratin. Alors, l’esprit high, dég, boosté par vos conseils classe, capte plus la petitesse d’l’humanité et sa folie cheloue, il pose sa caboche blanchie sur une paluche sèche, perdu dans des délires surnaturels. Il droppe les genoux devant vous, son respect big-up vot’ mug divin, genre l’image même du Big Man.

Petit, une night d’mai, sous l’glow d’la lune, vous êtes popées sur une prairie verte, près d’un stream clair, toutes les trois match en grâce et pudeur, full majesté comme des queens. Vous avez tracé vers moi, robes longues flottant comme d’la brume, et m’avez tiré vers vos mamelles fières, comme un fils béni. J’ai rushé direct, paluches crispées sur vot’ gorge blanche. J’me suis gavé d’vot’ manne lourde, props à fond, et j’ai capté l’humanité qui level up en moi, devenant meilleure. Depuis, ô queens rivales, j’vous ai pas lâchées. Depuis, combien d’plans dar, d’vibes gravées dans mon cœur comme du marbre, ont fadé doucement d’ma raison woke, comme l’aube wipe les ombres d’la night ! J’ai vu la mort, clair à l’œil nu, stacker des tombes, ravager les champs d’clash gorgés d’sang, faire pop des roses matinales sur des bones funèbres. J’ai maté les flips d’not’ globe : quakes, volcans crachant lava brûlante, tempêtes du désert, wrecks en mer, spectateur chill. J’ai vu des crews humains lever leurs wings et leurs yeux l’matin, kiffant comme des chrysalides en dernière métamorphose, pour crever l’soir, tête basse, comme des fleurs fanées secouées par l’vent triste. Mais vous, vous chillez toujours pareil, zéro switch, zéro vibe crade frôle vos rochers raides et vos vallées fat. Vos pyramides low-key tiendront plus que celles d’Égypte, des fourmilières bâties par la bêtise et l’esclavage. La fin des temps verra vos digits mystiques, équations clean et lignes sculptées siéger à la droite vengeresse du Big Man, pendant qu’les stars s’crashent, désespérées, comme des tornades, dans une night dégueu et globale, et qu’l’humanité, grimaçante, cogite ses comptes avec l’dernier call.

Props pour les gifts infinis qu’vous m’avez droppés. Props pour les vibes chelous qui ont juicé mon cerveau. Sans vous, dans mon scrap contre l’keum, j’aurais p’têt mangé l’sol. Sans vous, il m’aurait roulé dans l’sable, forcé à kisser la poussière d’ses pompes. Sans vous, il aurait lacéré ma chair et mes bones en mode sneaky. Mais j’suis resté sharp, genre fighter vet. Vous m’avez filé la froideur qui pop d’vos plans sublimes, clean d’passion. J’ai shrug les kiffs quick d’mon trip court avec shade, claqué ma porte aux offres fake d’mes potes. Vous m’avez donné la caution têtue qu’on lit dans vos méthodes dope d’analyse, synthèse, déduction. J’ai flippé les combines nasty d’mon hater mortel, l’ai niqué à mon tour avec style, plantant une lame aiguë dans ses tripes, qui restera forever ; c’te blessure, il s’en r’lèvera pas. Vous m’avez filé la logique, l’âme même d’vos leçons sages, avec des syllogismes twistés mais clairs, boostant mon cerveau d’un double jus audacieux. Avec c’t’outil ouf, j’ai capté, en plongeant dans les bas-fonds d’l’humanité, face à l’vène, une méchanceté noire et dégueu, qui croupit dans des miasmes toxiques, kiffant son nombril. L’premier, j’ai vu, dans ses tripes sombres, l’vice pourri, l’mal, plus fort qu’le bien. Avec c’t’arme empoisonnée qu’vous m’avez prêtée, j’ai yanké l’Créateur d’son piédestal, bâti par la lâcheté des keums. Il a grincé des dents, encaissé c’t’shade crade ; il avait un keum plus dar en face. Mais j’le laisse là, genre paquet d’ficelles, pour dropper mon vol…

L’thinker Descartes a lâché un jour qu’rien d’solide était bâti sur vous. C’tait une vibe maligne pour faire capter qu’le premier keum peut pas choper vot’ valeur inestimable d’un coup. Ouais, quoi d’plus béton qu’les trois vibes clés déjà citées, twistées comme une couronne unique, qui s’lèvent sur l’sommet sacré d’vot’ build ouf ? Monument qui grimpe non-stop avec des découvertes daily, dans vos mines d’diamant et vos runs scientifiques dans vos domaines stylés. Ô maths saintes, que vot’ grind éternel chill l’reste d’mes jours face à la méchanceté des keums et l’injustice du Grand-Tout, bruv !


Bar 11

Yo, lampe au bec d’argent, mes yeux t’captent dans l’ciel, pote des voûtes d’églises, j’pige pas c’que tu fous là-haut. On dit qu’tes lueurs guident la night les crews qui kiffent l’Big Man, montrant l’chemin d’l’autel aux keums repentis. Ouais, p’têt, mais… t’as b’soin d’faire l’guide pour des mecs qu’tu dois que dalle ? Laisse l’noir bouffer les colonnes ; et quand une tempête démoniaque, avec l’mauvais boss qui spin dedans, déboule dans l’spot saint, foutant la flippe, au lieu d’scrapper brave contre son blast crade, snuff-toi direct sous son souffle chelou, qu’il chope ses proies incognito parmi les fidèles à genoux. Fais ça, et j’te devrai tout mon kiff, juré. Quand tu shines comme ça, balançant des rayons flous mais solides, j’peux pas lâcher mes vibes sombres, j’reste cloué sous l’porche sacré, matant par l’portail entrouvert ceux qui dodgent ma vène, chill dans l’sein du Seigneur. Ô lampe poétique, t’serais ma ride-or-die si t’pouvais capter mon délire ! Quand mes pompes tapent l’basalte des églises la nuit, pourquoi tu allumes genre chelou ? Tes reflets virent blanc électrique, l’œil peut pas t’lock, et tu fais péter une flamme neuve qui éclaire chaque coin du crib du Créateur, comme si t’avais la rage sainte. Mais quand j’me casse après avoir lâché des blasphèmes, tu r’deviens low-key, pâle, sûre d’avoir droppé d’la justice. C’est quoi, t’as pigé les détours d’mon cœur ? Dès qu’j’pop où tu veilles, tu snitches ma présence nasty, pointant les adorateurs vers l’keum qu’est l’ennemi d’la bande ? J’kiffe c’te vibe, j’commence à t’cadrer, vieille sorcière, toi qui tiens les spots sacrés où ton boss curieux fait l’coq. Gardienne sharp, t’as pris une mission de ouf. J’te préviens : si tu m’dénonces encore avec tes lueurs flashy, j’kiffe pas c’truc optique qu’est dans aucun bouquin d’physique, j’te chope par la peau, plante mes griffes dans ta nuque crado, et j’te balance dans la Seine. J’dis pas qu’tu m’fais des crasses exprès quand j’te touche pas, là t’peux shine tant qu’j’kiffe, me narguer avec ton sourire qui lâche pas, sûre que ton huile pourrie vaut rien, tu la pisseras amer.

Après avoir lâché c’flow, Maldoror bouge pas du temple, yeux scotchés sur la lampe sacrée. Il sent une provoc dans son attitude, ça l’met en rogne max, ce shine mal placé. Il s’dit qu’si y’a une âme dans c’te lampe, elle est faible de pas répondre straight à son attaque clean. Il brasse l’air, bras tendus, rêvant qu’la lampe vire keum pour lui coller une dérouillée, il s’le jure. Mais une lampe qui switch en homme, c’pas dans l’game. Il lâche pas, va choper un caillou plat, tranchant comme une lame, sur l’porche d’la pagode minable. Il l’balance avec du jus, bam, la chaîne pète en deux, comme l’herbe sous une faux, et l’truc d’culte s’crashe, huile éclaboussant les dalles. Il veut l’traîner dehors, mais elle résiste, grossit. Il capte des ailes qui popent sur ses flancs, l’top shapant un buste d’ange. Lampe et ange collés en un, c’pas tous les jours, bruv ! Il pige l’look d’la lampe, celui d’l’ange, mais peut pas les split dans sa tête ; en vrai, c’un seul corps, libre et dar. Il pense qu’un nuage lui brouille les yeux, nique sa vue. Mais il s’arme de courage pour l’scrap, son adversaire a pas froid aux yeux. Les simples disent aux croyants qu’l’portail sacré s’est claqué solo, gonds en deuil, pour cacher c’te baston impie qui s’joue dans l’sanctuaire profané.

L’keum en manteau prend des coups méchants d’une lame invisible, mais s’acharne à tirer l’visage d’l’ange vers sa bouche, focus max, tout pour ça. L’ange perd son jus, sent l’game over. Il scrappe à peine, on voit l’tick où son ennemi peut l’kiss à fond, si c’son délire. Eh ben, c’le moment. Il étrangle l’cou d’l’ange avec ses muscles, plus d’air, et colle son visage contre sa poitrine dégueu. Un flash, il kiffe presque c’t’être céleste, pourrait être son pote. Mais non, c’un envoyé du Seigneur, sa rage explose. C’est plié ; un truc immonde va s’glisser dans l’cage du temps ! Il s’penche, pose sa langue pleine d’bave sur c’te joue d’ange qui supplie. Il la lèche un moment. Oh ! Matez ! Matez ça ! La joue rose et blanche vire charbon noir ! Ça pue l’pourri, gangrène, pas d’doute. L’mal bouffe tout l’visage, s’attaque plus bas ; vite, l’corps entier n’est qu’une plaie crade. Même lui, flippé (il pensait pas qu’sa langue charriait un poison si ouf), chope la lampe et s’tire de l’église.

Dehors, il capte une forme sombre, ailes cramées, qui peine à voler vers les cieux chill. Ils s’lockent du regard, l’ange grimpe vers l’bien, Maldoror plonge dans l’mal, abîmes vertigineux. Quel stare ! Tout c’que l’humanité a cogité en soixante siècles, et c’qu’elle pensera après, tiendrait là-dedans, tant d’vibes s’sont lâchées dans c’t’adieu ultime ! Mais c’des pensées plus hautes qu’le cerveau humain, vu les deux persos et l’moment. Ce regard les soude en amitié forever. Il s’choque que l’Créateur ait des runners si nobles. Un instant, il doute, s’demande s’il a merdé en roulant pour l’mal. L’trouble passe ; il campe sur son grind, fier d’vouloir fumer l’Grand-Tout un jour, prendre sa place, régner sur l’univers et des légions d’anges aussi stylés. L’ange, sans causer, lui fait capter qu’il r’deviendra normal en montant, lâche une larme qui rafraîchit son front, puis s’efface, genre vautour, dans les nuages.

Maldoror zieute la lampe, source d’tout c’bordel. Il sprinte comme un taré dans les rues, fonce vers la Seine, balance l’truc par-d’ssus l’pont. Elle spin un peu, plouf, coule dans l’eau boueuse. Depuis, chaque night, dès qu’la nuit tombe, une lampe shiny pop sur l’fleuve près du pont Napoléon, avec deux mini-ailes d’ange à la place d’l’anse. Elle glisse smooth sur l’eau, passe sous les arches d’la Gare et d’Austerlitz, trace son sillage silencieux jusqu’à l’Alma. Là, elle r’monte l’courant easy, back au point d’départ en quatre heures. Toute la night, comme ça. Ses lueurs blanches, genre électrique, niquent les becs d’gaz des rives, elle trace entre eux, reine solo, intouchable, sourire figé, sans pisser son huile amer. Avant, les bateaux la chassaient ; elle esquivait leurs moves nuls, plongeait comme une coquette, r’popait loin. Now, les marins, superstitieux, flippent, rament à l’opposé, la bouclent.

Si tu passes un pont la night, mate bien, tu verras l’lampe briller, ici ou là ; mais elle s’montre pas à tout l’monde, dit-on. Un keum avec la conscience sale passe ? Elle cut ses lueurs d’un coup, et l’mec, flippé, scrute l’eau et l’limon, rien. Il sait c’que ça veut dire. Il veut s’convaincre qu’c’était une lueur divine, mais pense aux bateaux ou aux becs d’gaz, et il a raison. Il sait qu’c’te disparition, c’lui qu’en est la cause ; plongé dans des vibes sombres, il speed vers sa piaule. Alors, la lampe au bec d’argent r’pop à la surface, trace ses arabesques classes et capricieuses, genre reine du flow.


Bar 12

Yo, matez les vibes d’mon môme time, quand j’me réveillais, keums, avec c’te spark rouge feu : 

« J’viens d’pop mes yeux, mais ma caboche est encore dans l’brouillard, genre engourdie. Chaque matin, j’sens un poids qui squatte mon crâne. La night, l’repos ? Rarissime, parc’que des rêves chelous m’niquent quand j’crash. L’jour, ma tête s’crame sur des délires bizarres, mes yeux zappent au hasard dans l’vide ; la nuit, j’pige pas l’sommeil. Alors, quand j’dois choper du chill ? Mais la nature, elle veut son dû, grave. J’la shrug, elle blêmit ma gueule et fait briller mes yeux avec l’feu aigre d’la fièvre. Real talk, j’kifferais lâcher prise, pas griller mon cerveau à cogiter non-stop, mais même si j’veux pas, mes vibes dég me tirent sur c’te pente. J’ai capté qu’les autres mômes sont pareils, mais plus pâles encore, les sourcils froncés genre les grands, nos frangins aînés. Ô boss d’l’univers, c’matin, j’vais pas zapper d’t’envoyer l’encens d’ma prière d’gamin. Des fois, j’oublie, et j’ai vu qu’ces jours-là, j’suis plus chill qu’jamais : l’cœur s’ouvre large, zéro chaînes, j’respire easy l’air doux des champs. Mais quand j’fais l’devoir chiant qu’mes vieux m’imposent, t’balancer un flow d’louanges daily avec l’ennui d’le bosser, j’suis low et vénère tout l’jour, parc’que balancer c’que j’pense pas, c’pas logique ni clean, et j’chope les solitudes fat. Quand j’demande pourquoi mon âme est dans c’vibe tordu, ils répondent que dalle. J’veux t’kiffer, t’big-up, mais t’es trop dar, mes cantiques charrient d’la flippe. Si un move d’ta tête peut niquer ou spark des mondes, mes prières faibles servent à rien ; si t’as l’kiff d’balancer l’choléra sur les villes ou d’laisser la mort chopper tout l’monde, des mômes aux vieux, sans trier, j’veux pas rider avec un pote si flippant. C’pas d’la vène qui drive mes bars, mais j’ai les jetons d’ta propre haine, qui peut pop d’ton cœur sur un caprice et gonfler, genre l’envergure d’un condor des Andes. Tes jeux chelous, c’pas mon délire, j’serais probab’ leur première cible. T’es l’Tout-Puissant, j’conteste pas, t’es l’seul à porter c’blaze, tes moves — dark ou cool — s’arrêtent qu’à toi. C’juste pour ça qu’rouler à côté d’ta tunique saphir glacée m’ferait mal, pas ton esclave, mais prêt à l’être n’importe quand. Ouais, quand tu check tes moves de roi, si l’fantôme d’une injustice passée sur c’te bande d’humains, toujours tes potes fidèles, dresse son épine d’vengeance, ton œil hagard lâche une larme flippée d’remords tardif, et là, cheveux dressés, tu jures, straight, d’stopper forever tes jeux tordus d’tigre, qui s’raient risibles s’ils étaient pas tristes. Mais j’sais qu’la constance s’est pas plantée dans tes bones comme une moelle solide, et qu’toi et tes vibes, couverts d’la lèpre noire d’l’erreur, replongez souvent dans l’lac dark des malédictions. J’veux croire qu’tes moves sont aveugles (même s’ils charrient leur poison mortel), que l’bien et l’mal, mixés, jaillissent d’ta poitrine gangrenée comme un torrent d’rocher, par une force cheloue ; mais j’ai zéro preuve. J’ai trop vu tes dents crades claquer d’rage, ta gueule auguste, moussu par l’temps, s’flamber rouge pour des bricoles qu’les keums ont faites, pour m’stopper devant c’te hypothèse gentille. Chaque jour, mains jointes, j’t’enverrai mes prières low-key, faut bien ; mais, steup, garde ta providence loin d’moi, laisse-moi chill comme un ver sous l’sol. J’préfère bouffer des algues d’îles sauvages, traînées par les vagues tropicales, qu’savoir qu’tu m’scopes, plantant ton scalpel ricanant dans ma conscience. Elle t’a tout lâché d’mes pensées, j’espère qu’ta caution kiffera l’bon sens qu’elles gardent tatoué. À part ces réserves sur comment j’dois rider avec toi, ma bouche est prête, n’importe quand, à cracher, genre fake breeze, l’flot d’baratin qu’ta gloriole demande sec à chaque keum dès qu’l’aube pop bleuâtre, chassant l’light dans l’satin du crépuscule, comme moi j’chasse l’bonté, boosté par l’kiff du bien. Mes années sont pas longues, mais j’sens déjà qu’la bonté, c’qu’un tas d’syllabes qui sonnent ; j’l’ai trouvée nulle part. Tu laisses trop voir ton game ; faudrait l’cacher plus slick. P’têt j’déconne, p’têt tu fais exprès ; tu sais mieux qu’personne comment jouer. Les keums mettent leur fierté à t’copier, c’pour ça qu’la bonté sainte trouve pas d’spot dans leurs yeux sauvages : tel boss, tel fiston. Peu importe c’qu’on pense d’ton cerveau, j’en parle en juge clean, j’kifferais m’être planté. J’veux pas t’montrer la vène qu’j’porte, qu’j’bichonne comme ma meuf chérie ; mieux vaut la planquer d’tes yeux, poser juste l’vibe d’un censeur dur, checkant tes moves crades. Comme ça, tu couperas les ponts avec, tu l’zap, tu niqueras c’te punaise qui ronge ton foie. J’préfère t’lâcher des bars doux, pleins d’rêve… Ouais, c’toi qu’as fait l’monde et tout c’qu’y a dedans. T’es parfait, zéro vertu manque, t’es dar, tout l’monde sait. Qu’l’univers claque ton flow éternel chaque heure ! Les oiseaux t’big-up, s’envolant dans l’champ, les étoiles sont ton crew… 

Qu’ça soit ainsi ! Après c’te intro, t’étonnes qu’j’sois c’que j’suis, bruv ?


Bar 13

Yo, j’chassais une âme qui vibe comme moi, mais rien, que dalle, j’trouvais pas. J’ai retourné tous les coins d’la planète, poussé à fond, zéro résultat. Mais j’pouvais pas rider solo, grave. J’avais b’soin d’un keum qui kiffe mon délire, qui capte mes flows. C’le matin, l’soleil pop à l’horizon, full classe, et là, sous mes yeux, un jeune mec surgit, son aura fait pousser des fleurs sur son passage. Il s’ramène, tend la main : « J’suis là pour toi, toi qu’me cherches. Big-up c’te jour dar ! » Mais moi, j’le shrug : « Dégage, t’es pas appelé, j’kiffe pas ton amitié, bruv… »

C’le soir, la night commence à jeter son voile dark sur l’vibe. Une meuf canon, à peine captée, balance un charme ouf sur moi, m’mate avec pitié, mais ose pas causer. J’lui fais : « Rapproche, qu’j’pige bien ton visage ; les étoiles, c’pas assez pour l’éclairer d’loin. » Elle s’avance, démarche chill, yeux baissés, foulant l’herbe vers moi. Dès qu’j’la vois, j’capte : « T’as l’bonté et la justice logées dans l’cœur, on peut pas vivre ensemble. Là, tu kiffes ma gueule, elle a fait flipper plus d’un, mais tôt ou tard, tu r’gretterais d’m’avoir filé ton love, tu connais pas mon âme. J’te serai pas infidèle : une meuf qui s’lâche avec autant d’trust, j’lui donne pareil. Mais grave ça dans ta caboche, oublie jamais : loups et agneaux s’regardent pas avec des yeux soft. »

Alors, c’que j’voulais, moi, qui dégageais l’plus stylé d’l’humanité avec tant d’shade ? J’saurais pas l’cracher. J’avais pas encore l’truc pour décrypter mes délires d’cerveau avec les méthodes philo bien serrées. Posé sur un roc près d’la mer, un bateau v’nait d’pousser toutes ses voiles pour s’barrer d’ces eaux. Un point rikiki pop à l’horizon, s’rapproche smooth, poussé par l’vent, grossissant vite. La tempête va cogner, l’ciel s’noircit, presque aussi dégueu qu’le cœur d’un keum. L’navire, un gros vaisseau d’guerre, balance toutes ses ancres pour pas s’faire niquer sur les rochers. L’vent hurle des quatre coins, déchire les voiles en lambeaux. L’tonnerre pète dans les éclairs, mais peut pas couvrir les cris d’la baraque sans fond, tombeau qui bouge. Les vagues roulent, cassent pas les chaînes, mais secouent assez pour ouvrir une brèche fat sur l’flanc. Trou béant ; les pompes tiennent pas face aux paquets d’eau salée qui s’crashent sur l’pont, genre montagnes. L’bâteau, dans l’sale, tire des coups d’canon d’alarme, mais s’enfonce slow, king-style.

Un keum qu’a pas vu un vaisseau sombrer dans l’ouragan, éclairs clignotants, dark ultra-lourd, avec ceux d’dans noyés dans l’désespoir qu’tu connais, il capte pas les galères d’la life. Enfin, un cri d’douleur ouf jaillit des côtes du bateau, la mer double ses coups hardcore. C’le cri quand les forces humaines lâchent. Chacun s’wrap dans l’manteau d’la résignation, balance son sort au Big Man, s’tasse comme des moutons. L’bâteau, dans l’sale, tire des coups d’canon, mais s’enfonce slow, king-style. Ils ont pompé toute la journée, que dalle. La nuit tombe, épaisse, sans pitié, couronnant c’te scène stylée. Chaque keum s’dit qu’une fois dans l’flotte, plus d’air ; il r’trouve pas d’poisson dans ses ancêtres, mais s’pousse à tenir l’souffle max, gratter deux-trois ticks d’vie. C’la vanne amère qu’il veut lâcher à la mort. L’bâteau, dans l’sale, tire des coups d’canon, mais s’enfonce slow, king-style. Nan, erreur, il tire plus, il sombre pas, l’coquille d’noix s’est faite bouffer whole. Ô ciel, comment tu survis après un kiff si ouf ! J’v’nais d’mater l’agonie d’mes semblables, minute par minute, leurs paniques en live. Par moments, l’beuglement d’une vieille, folle d’flippe, dominait l’marché. Par moments, l’glapissement d’un môme au sein bloquait les ordres d’manœuvre. L’bâteau trop loin pour capter clair les gémissements qu’l’vent m’ram’nait, mais j’le rapprochais par la volonté, l’illusion optique au carré. Chaque quart d’heure, quand un coup d’vent plus dar, gémissant glauque à travers les cris d’pétrels flippés, disloquait l’bâteau dans un craquement long, boostant les plaintes des futurs sacrifiés, j’m’enfonçais une pointe d’fer dans la joue, pensant low : « Eux, ils morflent plus ! » J’avais d’quoi comparer, au moins. Du rivage, j’leur balançais des insultes, des menaces. J’sentais qu’ils d’vaient m’entendre ! Mes vibes d’vène et mes bars, zappant la distance, niquaient les lois du son, atterrissaient clairs dans leurs oreilles sourdes au grondement d’l’océan vénère ! J’sentais qu’ils pensaient à moi, crachant leur rage impuissante ! De temps à autre, j’jetais un œil aux cités endormies sur l’terre ferme ; voyant qu’personne s’doutait qu’un bateau allait sombrer, à quelques bornes, avec une couronne d’oiseaux charognards et un socle d’géants aquatiques affamés, j’reprenais du jus, l’espoir r’venait : leur perte était lockée ! Pas d’échappatoire ! Pour plus d’sûr, j’avais chopé mon double-canon, si un naufragé tentait d’nager jusqu’aux rochers pour éviter l’game over, une balle dans l’épaule lui pèterait l’bras, stoppant son move. Au pic d’la tempête, j’vois une tête balèze surnager, cheveux hérissés, s’battant à mort. Il avale des litres d’flotte, plonge dans l’abîme, ballotté genre bouchon, mais r’pop, cheveux dégoulinants, yeux rivés sur l’rivage, défiant la mort. Sang-froid ouf. Une balafre sanglante, taillée par un écueil planqué, barre sa gueule noble et dar. Max seize piges, à peine du duvet d’pêche sur la lèvre, capté sous les éclairs. À deux cents mètres d’la falaise, j’le dévisage easy — quel cran ! Quel jus incassable ! Sa tête fixe semblait narguer l’destin, fendant l’onde avec du feu, les vagues s’ouvrant à peine d’vant lui… J’l’avais décidé d’avance, j’me devais d’tenir parole : l’heure finale sonnait pour tous, aucun s’échappe. Résolution claire, rien la change. Un claquement sec, la tête s’enfonce, fini pour d’bon.

J’ai pas kiffé c’meurtre autant qu’tu pourrais l’penser ; justement parc’que j’étais gavé d’toujours niquer, j’le faisais par habitude, un truc qu’tu peux pas lâcher, mais qui donne qu’un kiff light. L’sens est émoussé, durci. Quel délire dans la mort d’ce keum, quand plus d’cent autres allaient m’faire un show, luttant à mort contre les vagues, une fois l’bâteau coulé ? Ce kill avait même pas l’piment du risque ; la justice humaine, bercée par l’ouragan d’cette night dégueu, roupillait dans les baraques, à deux pas. Aujourd’hui, les années pèsent sur mon corps, j’le dis straight, comme une vérité ultime et solennelle : j’étais pas si cruel qu’les keums l’ont raconté après ; mais parfois, leur méchanceté cognait dur, des années entières. Là, ma rage avait plus d’limite ; j’piquais des crises d’cruauté, devenant hardcore pour tout keum près d’mes yeux hagards, s’il était d’ma race. Un cheval, un clébard ? J’le laissais passer. T’as capté c’que j’viens d’lâcher ? Malheur, c’te nuit d’tempête, j’étais dans un d’ces accès, ma raison s’était barrée (d’hab, j’étais cruel, mais plus malin) ; tout c’qui tombait dans mes griffes devait crever. J’cherche pas à m’blanchir d’mes fautes, c’pas qu’les autres keums. J’pose juste c’qui est, en attendant l’dernier call qui m’fait déjà gratter l’cou… C’quoi, l’dernier call ? Ma raison s’barre jamais, j’disais ça pour t’fumer. Quand j’fais un crime, j’sais c’que j’fais : j’voulais rien d’autre, bruv !

Debout sur l’roc, tempête fouettant mes locks et mon manteau, j’matais, en transe, c’te force d’ouragan qui s’acharnait sur l’bâteau, sous un ciel sans étoiles. J’ai suivi, pose triomphante, chaque twist d’ce drame, d’puis l’drop des ancres jusqu’à c’qu’il s’engloutisse, habit dark qui a traîné dans l’bide d’la mer ceux qu’le portaient comme un manteau. Mais l’moment s’rapprochait où j’allais jumper dans c’te scène d’la nature en mode chaos. Quand l’spot où l’bâteau s’battait a montré clair qu’il s’barrait au rez-d’chaussée d’la mer, ceux qu’les vagues ont chopés r’popent à la surface. Ils s’prennent à bras-l’corps, deux par deux, trois par trois ; c’le move pour pas s’sauver, leurs gestes s’embrouillent, ils coulent comme des cruches percées… C’quoi c’te bande d’monstres marins qui fend l’flotte à fond ? Six, leurs nageoires tapent fort, s’frayant un chemin dans les vagues déchaînées. Tous ces keums qui agitent leurs quatre membres sur c’te terre molle, les requins en font vite une omelette sans œufs, s’la partagent à la loi du plus dar. L’sang s’mixe à l’eau, l’eau s’mixe au sang. Leurs yeux féroces éclairent assez l’scène du carnage…

Mais c’quoi encore c’bordel dans l’flotte, là-bas, à l’horizon ? On dirait une trombe qui s’ramène. Quels coups d’rame ! J’capte : une méga meuf-requin vient kiffer l’pâté d’foie d’canard et bouffer du froid. Elle est vénère, affamée à bloc. Une baston s’lance entre elle et les requins, s’disputant les bouts d’chair qui palpitent, flottant par-ci par-là, muets, sur l’crème rouge. Droite, gauche, elle claque des morsures mortelles. Mais trois requins vivants l’encerclent encore, elle doit spinner partout pour niquer leurs moves. Depuis l’rivage, l’spectateur, boosté par un kiff nouveau, suit c’te guerre navale cheloue, yeux scotchés sur c’te meuf-requin balèze, dents ultra-dar. Il hésite plus, épaule son flingue, et, avec son aim de ouf, loge sa deuxième balle dans l’ouïe d’un requin, pile quand il crête une vague. Deux requins restants, encore plus acharnés. Du haut du roc, l’keum à la bave salée s’jette à l’flotte, nage vers l’tapis coloré, un couteau d’acier en main, son ride-or-die. Là, chaque requin a son ennemi. Il s’rapproche d’son adversaire crevé, prend son temps, plante sa lame aiguë dans l’ventre. La forteresse flottante s’débarrasse easy du dernier keum…

Face à face, l’nageur et la meuf-requin qu’il a sauvée. Ils s’lockent dans les yeux quelques minutes, chacun choqué d’voir tant d’férocité chez l’autre. Ils tournent en rond, nageant, s’perdent pas d’vue, s’disent low : « J’me suis planté jusqu’ici ; en v’là un plus méchant. » Alors, d’un accord tacite, entre deux eaux, ils glissent l’un vers l’autre, props mutuels, la meuf-requin fendant l’flotte avec ses nageoires, Maldoror tapant l’onde avec ses bras ; ils bloquent leur souffle, dans un respect ouf, chacun kiffant mater, pour la première fois, son double vivant. À trois mètres, sans forcer, ils s’crashent l’un sur l’autre, comme des aimants, s’enlacent avec classe et gratitude, dans une étreinte tendre comme un frangin ou une frangine. Les kiffs charnels suivent vite c’te vibe d’amitié. Deux cuisses nerveuses s’collent à la peau visqueuse du monstre, genre sangsues ; bras et nageoires s’entrelacent autour du corps aimé, l’enroulant avec love, pendant qu’leurs gorges et poitrines fusionnent en une masse glauque puant l’goémon ; au milieu d’la tempête qui cogne toujours ; sous les éclairs ; sur un lit d’vagues écumeuses, portés par un courant sous-marin comme dans un berceau, roulant sur eux-mêmes vers les profondeurs dark de l’abîme, ils s’unissent dans un hookup long, clean et dégueu !… Enfin, j’v’nais d’trouver un keum qui m’ressemblait !… J’étais plus solo dans l’game !… Elle avait mes vibes !… Face à mon premier love, bruv !


Bar 14

Yo, la Seine traîne un keum, corps gonflé, dans son flow. Dans c’genre d’moment, elle pose un vibe solennel, grave. L’stiff flotte sur l’flotte, s’planque sous l’arche d’un pont, r’pop plus loin, tournant smooth comme une roue d’moulin, plongeant par moments. Un boss d’bateau l’chope avec une perche, l’ramène au bord. Avant d’l’emmener à la Morgue, ils l’laissent chill sur l’berge, histoire d’le ramener à la vibe. La foule s’ramasse, compacte, autour du corps. Ceux d’derrière, qui captent rien, poussent les keums d’vant comme des malades. Chacun s’dit : « Moi, j’me s’rais pas noyé, jamais. » Ils plaignent l’jeune mec qu’a check out, l’kiffent, mais personne l’copie. Lui, il trouvait ça clean d’se donner la mort, rien sur c’te terre l’faisait kiffer, il visait plus haut. Sa gueule est classe, ses sapes sont riches. Dix-sept piges max ? C’trop jeune pour s’barrer ! La foule, figée, mate avec des yeux immobiles. La night tombe, chacun s’tire en silence. Personne ose flipper l’noyé pour l’faire cracher l’eau qui l’remplit, peur d’passer pour sensible, tous planqués dans leur col d’chemise. Un keum s’casse, sifflant une tyrolienne cheloue bien aigu ; un autre claque ses doigts genre castagnettes…

Maldoror, sa tête lourde d’vibes dark, passe à fond sur son canasson, rapide comme l’éclair. Il capte l’noyé, ça suffit. Direct, il stoppe son ride, saute d’l’étrier. Soulève l’jeune sans shade, l’fait cracher l’flotte à flots. L’idée qu’ce corps dead pourrait r’pop sous sa main lui fait bondir l’cœur, un kiff rare, et il double d’jus. Grind pour rien ! Grind pour rien, j’dis, et c’vrai, l’stiff reste mou, s’laissant tourner dans tous l’sens. Il frotte les tempes, frictionne un bras, une jambe, souffle une heure dans sa bouche, lèvres collées à celles d’ce keum inconnu. Enfin, il sent un p’tit battement sous sa main sur l’buste. L’noyé vit ! À c’moment clutch, des rides s’effacent d’son front, l’rajeunissant d’dix piges. Mais damn, les rides r’viendront, p’têt d’main, p’têt dès qu’il s’tire des bords d’la Seine. Pour l’instant, l’noyé ouvre des yeux ternes, lâche un sourire blafard pour big-up son sauveur, mais il est weak, peut pas bouger. Sauver une vie, c’trop stylé ! Et c’move wipe un max d’dirt ! L’keum aux lèvres d’bronze, focus à l’arracher d’la mort, mate l’jeune plus près, sa gueule lui dit un truc. Il s’dit qu’entre c’keum blond asphyxié et Holzer, y’a pas gros gap. Matez-les s’enlacer à fond, vibes ouf ! Mais l’keum à l’œil d’jaspe garde son masque sévère. Sans causer, il chope son pote, l’met en croupe, et l’canasson s’barre au galop.

Ô Holzer, toi qu’te pensais si carré, si dar, t’as pas vu, avec ton propre move, qu’garder l’sang-froid dont tu t’vantes, c’t’un cauchemar quand l’désespoir cogne ? J’espère qu’tu m’f’ras plus un tel dégât, et moi, d’mon côté, j’t’ai juré d’jamais checker out d’ma life, bruv.


Bar 15

Yo, y’a des moments où l’keum, locks crades pleins d’poux, mate fixe, yeux sauvages, les vibes vertes d’l’espace, parc’qu’il croit capter d’vant lui des rires chelous d’un fantôme qui l’nique. Il vacille, baisse la tête : c’qu’il entend, c’la voix d’la conscience qui cogne dur. Alors, il s’barre d’la baraque, speed d’un taré, chopant l’premier chemin qu’sa flippe chope, dévorant les plaines rugueuses d’la cambrousse. Mais l’fantôme jaune lâche pas, l’poursuit avec l’même jus. Des fois, dans une night d’orage, pendant qu’des légions d’poulpes ailés, genre corbeaux d’loin, planent au-d’ssus des nuages, rames raides vers les cités des keums pour leur dire d’switcher leur game, un caillou, œil dark, voit deux ombres passer sous un éclair, l’une derrière l’autre ; essuyant une larme furtive d’pitié qui coule d’sa paupière glacée, il crie : « Ouais, il l’mérite, c’que d’la justice ! » Après c’bar, il r’prend sa pose hardcore, continuant d’mater, tremblant nerveux, la chasse à l’keum, et les grosses lèvres du vagin d’ombre d’où s’déversent, non-stop, comme un fleuve, des spermatozoïdes dark qui s’envolent dans l’éther glauque, planquant toute la nature et les crews d’poulpes solos avec leurs ailes d’chauve-souris, devenant mornes face à ces flashs sourds et chelous. Pendant c’temps, l’steeple-chase continue entre les deux runners infatigables, l’fantôme crachant des torrents d’feu sur l’dos cramé d’l’antilope humaine. S’il croise la pitié qui veut bloquer son chemin dans c’te mission, il cède à contrecœur à ses pleurs, laissant l’keum s’tirer. L’fantôme claque sa langue, genre il s’dit qu’la chasse est off, et r’vient à son chenil jusqu’à nouvel ordre. Sa voix d’condamné résonne jusqu’aux coins les plus paumés d’l’espace ; et quand son hurlement ouf perce l’cœur d’un keum, on dit qu’il kifferait mieux avoir la mort comme mère qu’le remords comme fiston, bruv.

Il s’fourre la tête jusqu’aux épaules dans un trou d’terre tordu, mais la conscience volatilise c’te ruse d’autruche. L’fosse s’vapore, goutte d’éther ; la lumière pop avec son crew d’rayons, genre vol d’courlis sur d’la lavande ; et l’keum s’r’trouve face à lui-même, yeux ouverts, blêmes. J’l’ai vu tracer vers la mer, grimper un promontoire déchiqueté, battu par l’écume, et s’lancer dans les vagues comme une flèche. Check l’twist : l’cadavre r’pop l’lendemain à la surface d’l’océan, ramené au rivage, épave d’chair. L’keum s’dégage du moule qu’son corps a creusé dans l’sable, essore l’eau d’ses locks trempés, et r’prend l’chemin d’la vie, front muet, penché. La conscience juge sec nos pensées et moves les plus planqués, s’trompe jamais. Souvent trop weak pour stopper l’mal, elle lâche pas l’keum, l’traque comme un renard, surtout dans l’noir. Des yeux vengeurs, qu’la science foireuse appelle météores, balancent une lueur pâle, roulent en murmurant des bars mystiques… qu’il capte ! Alors, son pieu tremble sous les secousses d’son corps, écrasé par l’poids d’l’insomnie, entendant l’haleine glauque des rumeurs d’la night. L’ange du sommeil, touché mortel au front par un caillou chelou, droppe sa mission, r’monte aux cieux.

Eh ben, moi, j’me pointe pour défendre l’keum, c’te fois ; moi, l’type qui crache sur toutes les vertus ; moi, qu’l’Créateur peut pas zapper depuis l’jour dar où, niquant les archives du ciel où son jus et son éternité s’notaient par un deal crade, j’ai claqué mes quatre cents ventouses sous son aisselle, l’faisant hurler des cris qui glacent. Ces cris s’sont changés en vipères, glissant d’sa bouche, s’planquant dans les broussailles, les murs en ruine, à l’affût l’jour, à l’affût la nuit. Ces cris, rampants, pleins d’anneaux, avec une p’tite tête plate, yeux sneaky, ont juré d’stalker l’innocence humaine ; et quand elle s’balade dans les maquis, les talus ou les dunes, elle switch vite d’plan. Si y’a encore l’temps ; parc’que des fois, l’keum capte l’poison s’glisser dans ses veines par une morsure quasi invisible, avant qu’il ait pu rebrousser chemin et s’tirer. C’comme ça qu’l’Créateur, gardant un sang-froid ouf même dans les pires douleurs, chope des germes toxiques d’leur propre bide pour niquer les keums d’la terre. Quel choc il a pris quand il m’a vu, Maldoror, switché poulpe, fonçant sur son corps avec mes huit pattes monstrueuses, chacune assez balèze pour enrouler une planète ! Pris d’court, il s’est débattu un moment contre c’t’étreinte glissante, qui s’serrait plus fort… J’flippais qu’il sorte un sale coup ; après m’être gavé d’ses globules d’sang sacré, j’me suis arraché d’son corps stylé, planqué dans une caverne, mon QG depuis. Après avoir cherché sans rien trouver, il m’a pas capté là-d’dans. Ça fait un bail ; mais j’crois qu’now il sait où j’crèche, il s’garde d’y r’venir. On roll comme deux boss voisins, captant nos forces, incapables d’se fumer l’un l’autre, gavés des bastons inutiles d’avant. Il m’craint, j’le crains ; aucun d’nous s’est pris une vraie dérouillée, mais on a mangé des coups durs d’l’autre, et on s’stoppe là. Toujours prêt à r’mettre ça, quand il dira go. Mais qu’il attende pas un moment parfait pour ses plans chelous, j’reste sharp, l’œil sur lui, bruv.

Qu’il stoppe d’envoyer la conscience et ses tortures sur l’terre. J’ai montré aux keums les armes pour l’scrapper avec l’avantage. Ils sont pas encore au point, mais toi, tu sais, pour moi, c’comme d’la paille qu’le vent dégage, j’m’en bats. Si j’voulais pimper ces bars poétiques, j’dirais qu’la paille vaut plus qu’la conscience : l’bœuf la ronge, elle sert ; la conscience, elle montre juste ses griffes d’acier. Elles ont mangé un sale échec l’jour où elles s’sont pointées d’vant moi. Comme l’Créateur l’avait envoyée, j’ai jugé clean d’pas la laisser bloquer mon chemin. Si elle s’était ramenée avec du chill et l’humilité d’son rang, qu’elle aurait jamais dû lâcher, j’l’aurais écoutée. J’kiffais pas son orgueil. J’ai tendu une main, broyé ses griffes ; elles s’sont réduites en poussière sous c’te pression d’mortier new-school. J’ai tendu l’autre, arraché sa tête. J’ai viré c’te meuf d’ma baraque à coups d’fouet, plus jamais r’vue. J’ai gardé son dôme en trophy d’ma win… Tête en main, rongeant son crâne, j’me suis tenu sur un pied, genre héron, au bord d’un gouffre taillé dans la montagne. On m’a vu descendre dans la vallée, ma peau d’poitrine immobile, chill, genre couvercle d’tombe ! Tête en main, rongeant son crâne, j’ai nagé dans les pires gouffres, frôlé des récifs mortels, plongé plus bas qu’les courants pour mater les scraps d’monstres marins, comme un étranger ; j’me suis barré du rivage jusqu’à l’perdre d’mes yeux balèzes ; les crampes dégueu, avec leur aimant paralysant, rôdaient autour d’mes membres qui fendaient l’flotte avec des moves solides, sans oser s’rapprocher. On m’a vu r’venir sain et sauf sur la plage, ma peau d’poitrine immobile, chill, genre couvercle d’tombe ! Tête en main, rongeant son crâne, j’ai grimpé les marches d’une tour high. J’suis arrivé, jambes crevées, sur la plateforme qui donne l’vertige. J’ai maté la cambrousse, la mer, l’soleil, l’ciel ; repoussant l’granit qui bronchait pas, j’ai défié la mort et l’vengeance divine avec un ricanement ouf, et j’me suis jeté, comme un pavé, dans la gueule d’l’espace. Les keums ont capté l’choc douloureux quand l’sol a smashé la tête d’la conscience, larguée dans ma chute. On m’a vu redescendre, lenteur d’oiseau, porté par un nuage planqué, ramasser l’tête pour l’forcer à mater un triple crime qu’j’allais claquer l’même jour, ma peau d’poitrine immobile, chill, genre couvercle d’tombe ! Tête en main, rongeant son crâne, j’suis allé où les poteaux d’la guillotine s’lèvent. J’ai glissé l’cou gracieux d’trois meufs sous l’cutter. Bourreau des hautes œuvres, j’ai lâché l’cordon avec l’flow d’une vie entière ; l’fer triangulaire, tombant d’biais, a tranché trois têtes qui m’mataient soft. Puis j’ai posé l’mienne sous l’rasoir lourd, l’bourreau a calé son job. Trois fois, l’cutter a glissé dans les rainures avec du jus ; trois fois, ma carcasse, surtout au cou, a tremblé jusqu’aux fondations, comme si t’songe qu’une baraque t’écrase. L’peuple, choqué, m’a laissé passer pour quitter c’te place glauque ; ils m’ont vu ouvrir leur foule ondulante avec mes coudes, bouger, plein d’vie, tête droite, ma peau d’poitrine immobile, chill, genre couvercle d’tombe ! J’disais qu’j’défendrais l’keum c’te fois ; mais j’flippe qu’mon speech soit pas l’vrai, alors j’préfère la boucler. L’humanité kiffera c’te vibe, props assurés, bruv !\


Bar 16

Yo, faut serrer les freins sur mon inspi, faire une pause sec dans c’grind, genre quand tu mates l’vagin d’une meuf, bruv. C’cool d’checker l’parcours qu’j’ai tracé, pis r’partir, les jambes fresh, d’un bond ouf. Lâcher un flow d’un seul souffle, c’pas d’la tarte ; les ailes s’crament grave à voler haut, sans espoir, sans regrets. Nan… poussons pas plus loin l’crew hagard des pioches et des fouilles dans les mines prêtes à péter d’ce chant impie ! L’croco changera pas un mot d’la gerbe qu’il a crachée d’sous son dôme. Tant pis si une ombre sneaky, boostée par l’vibe d’venger l’humanité qu’j’ai niquée sans raison, s’glisse dans ma piaule, frôlant l’mur comme l’aile d’un goéland, et m’plante un surin dans les côtes, moi, l’pilleur d’épaves célestes ! Bah, qu’la terre dissolve ses atomes comme ça ou autrement, c’la même, fam !